Bouygues Telecom choisit Ericsson pour déployer la 4G sur 50% du territoire français

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ège social du groupe Ericsson en octobre 2007 à Stockholm, Suède (Photo : Jonas Ekstromer)

[08/02/2012 13:35:09] PARIS (AFP) L’équipementier télécoms suédois Ericsson a été retenu par l’opérateur Bouygues Telecom pour déployer son réseau de téléphonie mobile de quatrième génération (4G) sur la moitié du territoire français, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.

Dans le cadre de ce même contrat d’une durée de cinq ans, dont le montant n’a pas été dévoilé, Ericsson va également moderniser les réseaux actuels 2G et 3G du troisième opérateur français.

Concernant la 4G, “nous avons été retenus de façon exclusive pour déployer le réseau dans trois grandes zones géographiques” qui représentent la moitié du territoire — “mais un peu plus en termes de population en raison de leur densité”, a précisé à l’AFP Franck Bouétard, PDG d’Ericsson France.

Bouygues Telecom organise son découpage géographique en six grandes “régions” françaises: les trois zones où Ericsson déploiera la 4G sont l’Ile-de-France, Centre-Alpes et Méditerranée.

Le déploiement de la nouvelle technologie dans la deuxième moitié du territoire a été confiée fin 2011 à l’équipementier chinois Huawei. L’équipementier franco-américain Alcatel-Lucent, qui mise sur les technologies 4G pour se relancer, est donc complètement exclu de ce contrat.

L’objectif de Bouygues Telecom est de développer dans un premier temps, en 2012, des projets pilote avant de se lancer dans un déploiement plus large.

La 4G, appelée à remplacer progressivement l’actuelle 3G, va permettre d’avoir depuis son mobile un débit équivalent à celui dont un foyer dispose actuellement depuis sa ligne fixe internet très haut débit.

Côté 2G et 3G, “nous allons moderniser les réseaux radio existants (…), en les remplaçant par de nouvelles technologies et augmenter la couverture et les capacités, tout cela grâce à une seule technologie pour faire en sorte qu’il n’y ait plus qu’un seul réseau”, a expliqué M. Bouétard.

“Cela va ainsi réduire les coûts d’exploitation de Bouygues Telecom et on réduit également énormément les consommations énergétiques, au lieu d’avoir deux ou trois stations de base, on n’en a plus qu’une”, a-t-il résumé.

De son côté, Olivier Roussat, directeur général de Bouygues Telecom, cité dans le communiqué, s’est dit “très heureux de renforcer la collaboration (de son groupe avec Ericsson), qui a prouvé par le passé sa capacité à gérer des projets réseaux d’envergure”.

“Ce nouveau projet va nous permettre de délivrer un haut niveau de qualité de service et une expérience utilisateur encore améliorée dans les trois technologies 2G, 3G et 4G”, a estimé M. Roussat.

L’Etat avait mis en 2011 sur le marché un total de 18 lots de fréquences 4G, dans le cadre de deux appels d’offres séparés.

En septembre, à l’issue du premier tour d’enchères pour les fréquences “hautes” situées sur la bande des 2,6 GHz, les lots ont été remportés par les opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, pour une somme totale de 900 millions d’euros.

Pour les fréquences “basses” sur la bande des 800 MHz, adjugées en décembre, un total de 2,6 milliards d’euros ont été dépensés par Orange, SFR et Bouygues Telecom.