à La Défense, près de Paris (Photo : Loic Venance) |
[09/02/2012 08:04:54] PARIS (AFP) GDF Suez s’est montré confiant jeudi pour ses résultats en 2012, après des performances 2011 conformes à ses attentes, en dépit du climat exceptionnellement doux qui avait régné sur l’Europe, du gel de ses tarifs en France cet automne, et du contexte économique déprimé.
En 2011, le bénéfice net part du groupe a reculé de 13% à 4 milliards d’euros, en raison d’éléments exceptionnels qui avaient gonflé le résultat de l’exercice 2010. Mais l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a progressé de 9,5% à 16,5 milliards et le chiffre d’affaires a augmenté de 7,3% à 90,7 milliards, a précisé le groupe d’énergie dans un communiqué.
Ces résultats sont conformes aux attentes du groupe, qui avait dit viser un Ebitda entre 17 et 17,5 milliards, hors impact climatique et gel des tarifs. Si l’on exclut ces deux éléments, l’Ebitda 2011 serait ressorti à 17,4 milliards, dans le haut de la fourchette visée, précise le communiqué.
Le groupe a confirmé dans la foulée l’ensemble de ses objectifs opérationnels à long terme, et a indiqué tabler pour 2012 sur une amélioration de ses résultats.
GDF Suez table sur un bénéfice net récurrent (c’est-à-dire hors éléments exceptionnels) entre 3,5 et 4 milliards d’euros, contre 3,5 milliards l’an dernier, sur la base d’un “climat moyen” et à régulation inchangée.
Le groupe prévoit également de réaliser 11 milliards d’euros d’investissements bruts cette année.
“En 2011, GDF Suez a continué à enregistrer de bons, de solides résultats, dans une année marquée par un contexte économique difficile et un climat exceptionnellement chaud”, a commenté lors d’une téléconférence le PDG du groupe Gérard Mestrallet.
De plus, “la structure financière du groupe s’est encore renforcée”, GDF Suez affichant “un des meilleurs ratios d’endettement du secteur” (46,8% fin 2011), a-t-il ajouté.
Les performances de GDF Suez ont été tirées l’an dernier par l’acquisition du groupe britannique International Power, bouclée il y a un an, par l’entrée en service de nouveaux actifs, et une forte dynamique à l’international (avec un Ebitda en hausse de 27,8% pour la branche énergie Europe et international).
Le groupe a aussi bénéficié d’une contribution en hausse de Suez Environnement, le groupe de traitement de l’eau et des déchets dont il détient 36%.
Ces facteurs ont permis de compenser une chute de 51% de l’excédent brut d’exploitation en France, dûe aux effets conjugués de la météo exceptionnellement clémente, avec des ventes de gaz naturel en baisse de 56 térawatts-heure sur un an, et du gel des tarifs imposé par l’Etat en octobre.
Ce gel avait été invalidé par le Conseil d’Etat en novembre et les tarifs réglementés de GDF Suez ont du coup été relevés de 4,4% au 1er janvier.