Cloud computing : l’Etat devrait bientôt trancher entre deux projets rivaux

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ématérialisé, en juin 2011, au salon Communic-Asia de Singapour (Photo : Roslan Rahman)

[09/02/2012 08:36:54] PARIS (AFP) L’Etat devrait se prononcer d’ici moins d’un mois sur les projets rivaux d’infrastructures informatiques dématérialisées (“cloud computing”), destinées à stocker les données stratégiques nationales, a indiqué jeudi l’un de concurrents en lice, le groupe Dassault Systèmes.

Dassault Systèmes s’est retiré en décembre, contre toute attente, du consortium “Andromède” auquel il devait participer aux côtés de l’Etat français et des groupes Orange et Thales, pour s’allier avec l’opérateur SFR (Vivendi).

“Nous sommes en discussions à l’heure actuelle pour finaliser le projet et pour le déposer dans les jours qui viennent”, a déclaré Thibault de Tersant, directeur général adjoint pour les affaires financières de Dassault Systèmes, lors d’une conférence téléphonique consacrée aux résultats annuels du groupe.

“L’horizon en matière de temps est inférieur à un mois pour avoir bouclé toute l’affaire et savoir si c’est ce projet-là qui sera sélectionné dans le cadre du Grand emprunt”, a-t-il ajouté.

Mercredi, le ministère de l’Industrie avait indiqué à l’AFP que “le Fonds national pour la société numérique (FSN) pouvait tout à fait apporter son appui à plusieurs projets”.

Initialement, l’Etat français devait injecter 135 millions d’euros dans le projet “Andromède” via la Caisse des dépôts, tandis qu’Orange et Dassault Systèmes devaient mettre chacun 60 millions d’euros et Thales 30 millions.

“L’investissement total pour ce projet est de l’ordre de 200 millions, à partager entre les partenaires du projet, et qui seront débloqués sur plusieurs années car on ne fait pas du jour au lendemain une infrastructure de +cloud computing+”, a expliqué Thibault de Tersant.

L’objectif d'”Andromède” est de contrer les géants “non-européens” –tels Google ou Amazon.com– qui ont investi ces dernières années des milliards de dollars dans le secteur, notamment pour construire d’énormes centres de stockage de données informatiques (“datacenters”).