Grèce : le ministre des Finances annonce un accord avec les créanciers privés

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à Athènes, le 31 janvier 2012 (Photo : Aris Messinis)

[09/02/2012 17:34:02] BRUXELLES (AFP) Le gouvernement grec a trouvé un accord avec ses créanciers privés sur une réduction de dette, a annoncé jeudi le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, appelant en même temps la zone euro à valider le compromis trouvé à Athènes sur le nouveau plan de rigueur grec.

M. Vénizélos s’est félicité de l’accord trouvé entre les partis en Grèce sur un nouveau plan de rigueur, réclamé par les négociateurs de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) avant la mise en oeuvre d’un nouveau programme d’aide de 130 milliards d’euros.

“Après une longue et difficile période de négociations, nous avons finalement un accord au niveau des experts de la troïka pour un nouveau programme, solide et crédible” d’économies budgétaires, a dit le ministre à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) consacrée à la Grèce à Bruxelles.

“Nous avons également un accord avec les créanciers privés sur les principaux paramètres”, a-t-il ajouté sans plus de précision. L’accord négocié depuis plusieurs semaines entre la Grèce et le secteur privé porte sur l’effacement de 100 milliards d’euros de dette du pays détenue par les banques et fonds d’investissement.

L’objectif, qui avait été fixé par les dirigeants de la zone euro, est de parvenir à réduire le niveau de la dette publique globale de la Grèce à un niveau jugé supportable, à savoir 120% du Produit intérieur brut national en 2020. Ce seuil est une condition fixée par le Fonds monétaire international pour continuer de son côté à prêter de l’argent à Athènes.

“Nous avons désormais besoin de l’accord politique de l’Eurogroupe pour l’étape finale”, a dit le ministre grec aux journalistes.

Mais certains de ses partenaires de la zone euro se sont montrés plus prudents.

“Nous n’en sommes pas encore, que je sache, à un point qui permette un accord”, a déclaré le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.

“Nous avons besoin d’un programme qui limite l’endettement global à 120% du PIB (grec) en 2020”, a-t-il rappelé, or “cet objectif n’est pas encore atteint”.

Si l’effacement de dette par les banques ne permet pas de revenir à l’objectif de ratio de 120%, les gouvernements de la zone euro, ou des institutions comme la Banque centrale européenne, seraient alors contraints d’apporter une contribution supplémentaire pour y parvenir.