éant français du pneumatique Michelin (Photo : Thierry Zoccolan) |
[10/02/2012 09:29:16] PARIS (AFP) Le géant français du pneumatique Michelin a affiché vendredi des objectifs de croissance ambitieux, tirés par l’innovation et de nouveaux gains de compétitivité, après l’annonce d’une hausse de 39% son bénéfice net 2011 à 1,46 milliard d’euros.
La firme, qui a dégagé l’an dernier un résultat opérationnel de 1,9 milliard d’euros (+14,7%), vise une nouvelle hausse en 2012 et porte son objectif pour 2015 à 2,5 milliards d’euros. Il confirme aussi son intention d’accroître son chiffre d’affaires de 25% d’ici quatre ans.
Les ventes nettes se sont établies l’an dernier à 20,7 milliards d’euros, en progression de 15% à taux de change courant par rapport à 2010.
“2011 a été un peu compliqué” car le groupe a dû subir “le vent contraire de la hausse des matières premières”, avec un impact de 1,8 milliard d’euros sur ses comptes, soit le résultat opérationnel de 2010, a relevé Jean-Dominique Senard, l’un des deux gérants associé commandité du groupe, interrogé sur BFM. “On a réussi à surfer sur cette vague et à conserver nos marges”, a-t-il affirmé.
Les résultats dégagés l’an dernier confirment “pleinement les orientations stratégiques du groupe”, s’est félicité Michelin, qui a décidé de donner un coup d’accélérateur à sa présence sur les grands marchés émergents.
A l’appui de sa stratégie, reposant sur “la croissance, l’innovation et la compétitivité”, Michelin va tout à la fois engager un programme d’amélioration de sa compétitivité d’un milliard d’euros sur cinq ans et procéder à d’importants investissements (1,9 milliard d’euros cette année).
Sur le moyen terme, l’innovation et la technologie porteront la croissance du groupe. “Jamais nous ne lâcherons cet avantage”, a relevé M. Senard, en annonçant un prochain investissement de 100 millions d’euros dans le centre de recherche principal du groupe à Clermont-Ferrand.
Michelin estime disposer d’un certain nombre d’atouts dans la mise en oeuvre de son programme, dont “une présence au plan mondial qui sera renforcée dès 2012 par le démarrage des nouvelles usines au Brésil et en Chine”.
Dans ces pays, le groupe utilise ses dernières technologies et produit des pneus haut de gamme. “Il n’y a pas le choix, la croissance est là”, selon lui. “D’ici 10 ans nous allons augmenter de 50% nos capacités dans le monde”.
M. Senard prendra seul les rênes du groupe à partir de mai, après le départ de l’autre dirigeant Michel Rollier.
M. Rollier, associé commandité gérant et président de Michelin depuis mai 2006, “proposera à l’assemblée générale des actionnaires du 11 mai 2012 de quitter ses fonctions à cette date”. Une fois ce départ acté, M. Senard, qui gère le groupe à ses côtés depuis mai 2011, “assurera alors seul la présidence du groupe”, a précisé Michelin.