Slim Besbès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances participe actuellement à une réunion préparatoire des ministres des Finances du G8 et des partenaires de Deauville qui se tient à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Il a saisi cette occasion pour rappeler au club des pays les plus industrialisés leurs promesses faites à Deauville. Lors de cette rencontre (Deauville), la Tunisie avait présenté des projets nécessitant une enveloppe d’investissement de 125 milliards de dollars, et demandé aux pays du G8 de se tenir prêts à y contribuer à hauteur de 25 milliards de dollars. L’argument avancé était on ne peut plus clair, comme l’a précisé du reste le professeur Elyès Jouini: «Notre économie est aujourd’hui en mauvais état parce qu’elle a reçu des chocs, mais globalement elle est dans une situation raisonnable. On veut lancer un programme d’investissements. Des investissements, ce sont des projets rentables et qui permettent après de rembourser les prêts. Et donc on cherche des financeurs».
Ce sont donc ces préalables que M. Besbès a mis en exergue devant ses pairs du G8, en disant que la Tunisie a besoin “… d’un milliard d’euros sous forme de dons rapidement encaissables pour le financement de projets de court terme”. Car, estime-t-il, “la réussite de la transition démocratique en Tunisie est tributaire du traitement rapide des problèmes sociaux, notamment l’amélioration des conditions de vie des citoyens dans les régions intérieures et la réduction du chômage…”.
Ce rappel du SE auprès du ministre des Finances est d’autant plus légitime que les pays du G8 avait promis un plan d’aide de 40 milliards de dollars pour la région, essentiellement pour la Tunisie et l’Egypte.
Dans le même ordre d’idées, M. Besbès a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme spécifique pour financer les pays concernés par la transition démocratique, qu’il a nommé «Fonds privé d’appui à la transition démocratique».
A noter que plusieurs pays ont pris part à cette rencontre préparatoire à la réunion ministérielle qui aura lieu à Washington (USA) en avril prochain. Outre la Tunisie et les Emirats arabes unis, il y avait les pays du G8, l’Arabie Saoudite, le Koweït, Qatar, l’Egypte et la Jordanie. Sans oublier des représentants des institutions financières internationales et régionales telles que le Fonds monétaire international (FMI), le Fonds monétaire arabe (FMA), le Fonds de l’OPEP pour le développement international, le Fonds arabe de développement économique et social, l’Organisation de coopération pour le développement, la Banque islamique de développement, la Banque européenne de développement, la Banque africaine de développement et l’institution financière internationale.
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