EADS vise 350 millions d’économies supplémentaires en 2012 grâce à une réorganisation

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érence de presse à Hambourg le 17 janvier 2012 (Photo : Johannes Eisele)

[11/02/2012 14:42:23] BERLIN (AFP) Le groupe d’aéronautique et de défense EADS veut réaliser 350 millions d’euros d’économies supplémentaires d’ici fin 2012, grâce à une amélioration de son organisation, a indiqué son PDG Louis Gallois, dans un entretien publié samedi par l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche.

“Nous avons désormais à l’intérieur de l’ensemble du groupe les mêmes process dans l’administration du personnel, les achats, l’informatique et les finances. Nous voulons avec cela économiser 350 millions d’euros supplémentaires d’ici la fin de l’année”, a déclaré M. Gallois à l’hebdomadaire économique.

Cela représenterait une hausse de près d’un quart du bénéfice avant intérêts et impôts par rapport à celui de l’année 2011, estimé par des analystes à 1,5 milliard d’euros, selon l’hebdomadaire.

Pour l’avenir, le patron français, qui cédera en juin la direction exécutive du groupe européen à l’Allemand Tom Enders, attend aussi du nouvel appareil moyen courrier A320 Neo, dont les livraisons doivent démarrer en 2015, “une hausse significative du bénéfice”.

“Les coûts de développement sont limités, si bien que nous les aurons amortis avant le début de la production”, explique-t-il. Airbus, filiale d’EADS, revendique plus de 1.300 commandes fermes pour cet appareil.

Dans cet entretien, M. Gallois dit conseiller à son successeur la construction d’une nouvelle usine aux Etats-Unis en raison de la percée du groupe sur le marché américain. “C’est un sujet qu’on devrait étudier de près”, a-t-il dit.

A propos de l’entrée de Jean-Claude Trichet au conseil d’administration du groupe en juin, Louis Gallois a jugé “insensée” l’idée qu’il soit là pour faire pencher l’équilibre des pouvoirs en direction des Français.

“Ces huit dernières années, M. Trichet a travaillé pour la Banque centrale européenne et, dans cette fonction, il a prouvé sa totale indépendance, ce qui lui a parfois causé des problèmes en France. M. Trichet n’a pas été à la BCE un défenseur des intérêts de la France, mais il y a défendu les intérêts européens”, a déclaré M. Gallois à Wirtschaftswoche.