éunion de cabinet le 10 février 2012 à Athènes (Photo : Menelaos Myrillas) |
[11/02/2012 20:41:29] ATHENES (AFP) Le parlement grec se trouvera dimanche face à une “responsabilité historique”, lorsqu’il devra “autoriser” le nouveau programme économique sans lequel la Grèce serait confrontée au “chaos” et à une sortie inéluctable de l’euro, a déclaré samedi soir le Premier ministre grec.
“L’examen et l’autorisation du nouveau programme économique de la Grèce”, que le Parlement grec est appelé à voter dimanche, constituent une “condition préalable pour assurer le financement du pays dans les prochaines années”, a rappelé le Premier ministre Lucas Papademos dans une allocution solennelle d’une vingtaine de minutes à la télévision.
Soulignant qu’il réalisait les “sacrifices douloureux” demandés à la population grecque en échange du soutien financier accordé par les pays partenaires de la Grèce, il a une nouvelle fois affirmé que le choix opposé, celui d’une faillite, aurait poussé le pays dans un “chaos économique incontrôlable et une éruption sociale”.
Cette situation aurait “amené lentement ou rapidement à notre sortie de l’euro” a-t-il dit.
“Si nous avions mis en oeuvre” les réformes contenues dans le programme quand la situation était meilleure, “nous n’en serions pas arrivés à une crise si profonde”, a-t-il dit aux Grecs, dont beaucoup manifestent depuis le début de la semaine contre le nouveau paquet de mesures de rigueur que le parlement est appelé à voter.
“Le coût social de ce programme est limité en comparaison de la catastrophe économique et sociale qui aurait suivi si nous ne l’avions pas adopté”, a-t-il affirmé, estimant que le pays, avec le double programme de renflouement et de désendettement prévu en échange des efforts d’austérité, pourra “probablement” retrouver un “développement viable” d’ici au second semestre 2013.