à g) inaugurent le 9 février 2012 une usine à Melloussa, près de Tanger (Photo : Azzouz Boukallouch) |
[12/02/2012 13:16:42] PARIS (AFP) Le ministre de l’industrie Eric Besson a dénoncé, dimanche sur Europe 1, le “mauvais procès” qui a été fait à “Renault et à la France”, à l’occasion de l’inauguration de l’usine géante “low cost” de sa filiale Dacia à Tanger (Maroc).
“C’est un mauvais procès que l’on est en train de faire à Renault et à la France”, a déclaré le ministre, en citant “trois chiffres” à l’appui de sa défense du constructeur français.
“Renault produit deux fois plus de véhicules en France qu’il n’en vend. 40% de ses investissements mondiaux sont en France. 80% de sa Recherche et Développement sont localisés en France”, a-t-il souligné.
En outre, “le solde de Dacia est positif pour Renault de 600 millions d’euros”, a assuré le ministre. “Chaque fois que nous vendons à l’étranger des voitures Renault-Dacia, a-t-il expliqué, le retour en termes de recherche et développement et d’emplois est favorable à la France”.
Et pour justifier l’implantation très controversée en France de cette usine au Maroc, le ministre a fait valoir une nouvelle fois qu'”aucun constructeur ne peut produire du +low cost+ en France”, avec un salaire minimum équivalant à “150 euros par mois”.
M. Besson a également ajouté que l’Etat-actionnaire avait demandé à Renault “de bien vouloir relocaliser en France des utilitaires, en moyenne gamme et surtout haut de gamme”. “C’est ce qui est en train de se faire”, a-t-il assuré.
Enfin, le ministre a rappelé que le choix de Renault de se porter acquéreur de Dacia datait de la présidence de Louis Schweitzer, sous un gouvernement socialiste.
“Pas la peine d’imputer à (l’actuel PDG) Carlos Ghosn et au gouvernement actuel des décisions qui remontent au temps du gouvernement de Lionel Jospin”, a-t-il dit.
Renault a inauguré jeudi au Maroc son usine géante de Tanger, nouvelle base “low cost” aux portes de l’Europe et tête de pont vers l’Afrique, qui ravive en France une polémique sur les délocalisations attisée par l’approche de l’élection présidentielle.