érence de presse le 3 janvier 2012 à Berlin (Photo : Odd Andersen) |
[12/02/2012 15:20:15] BERLIN (AFP) La ministre allemande du Travail, Ursula von der Leyen, s’est prononcée pour une hausse sensible des salaires dans son pays, dans un entretien au journal dominical Bild am Sonntag.
“Les entreprises allemandes engrangent des bénéfices conséquents. Les salariés doivent maintenant avoir leur part et ils doivent ressentir ce ‘plus’. (…) Et ce ‘plus’ ne doit pas tout de suite être mangé par l’inflation”, a-t-elle déclaré.
Et la ministre précise que “la hausse des salaires qui convient est du ressort des partenaires sociaux”. En Allemagne, le niveau des salaires est négocié entre patronat et syndicat, dans le cadre d’accords de branche.
Les déclarations de la ministre interviennent juste après les réclamations cette semaine du puissant syndicat de la métallurgie, IG Metall, de hausses de salaires de 6,5%, sur lesquelles les fonctionnaires et salariés de la chimie devraient s’aligner.
L’accord dans la métallurgie, qui rassemble quelque 3,4 millions de salariés, et des secteurs de l’industrie aussi variés et cruciaux pour l’économie du pays que l’automobile ou les machines-outils, sert traditionnellement d’étalon pour les autres branches en Allemagne.
Après s’être serré la ceinture pendant des années –ce qui a conduit à des gains important de productivité–, les salariés allemands veulent désormais leur part du gâteau. Et l’évolution de leurs salaires est plus que jamais scrutée par leurs partenaires européens, sur fond de crise de la dette et de recherche fébrile de ses causes et ses remèdes.