évrier 2012 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet) |
[14/02/2012 06:11:10] PEKIN (AFP) La Chine et l’Union européenne tiennent mardi et mercredi à Pékin un sommet dominé par la crise de la dette, que le gouvernement chinois dit vouloir aider à résoudre pour éviter qu’elle ne vienne aggraver le ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.
Initialement prévu en octobre mais repoussé à cause de la crise des dettes souveraines, le sommet réunira mardi le président de l’UE Herman Van Rompuy, celui de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
Les deux dirigeants européens seront également reçus mercredi par le chef de l’Etat Hu Jintao.
“La Chine s”inquiète” de la crise de la dette qui “en est à un moment crucial”, a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin tandis que les exportateurs chinois craignent de voir de réduire les commandes sur leur premier marché.
Face aux inquiétudes que soulève en Europe une dépendance accrue de la Chine, un éditorial du Quotidien du Peuple lundi assurait pour sa part que Pékin n’avait aucune intention de “racheter l’Europe”.
“La Chine non seulement n’a pas l’appétit ou la capacité de racheter l’Europe ou de contrôler l’Europe ainsi que l’on dit certains pays, mais de surcroît elle est favorable à l’euro et à l’Union européenne de A à Z”, selon l’organe du Parti communiste chinois, qui reprend des propos tenus début février par le Premier ministre Wen Jiabao.
La Chine a indiqué à plusieurs reprises sa volonté de participer au Fonds européen de stabilité financière (FESF), puis à son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit être mis en place en juillet.
Mais la deuxième économie mondiale, dont les réserves de change frôlent les 3.200 milliards de dollars, n’a pris aucun engagement chiffré.
“La crise de la dette est en train d’être résolue par ses membres”, a assuré M. Van Rompuy dans un entretien accordé au China Daily de lundi dans lequel il souligne que l’Europe contribue à la croissance chinoise en lui achentant ses produits.
Un “sommet des affaires” sino-européen se tiendra également mardi dans la capitale chinoise, à l’initiative de la Chambre de commerce européenne en Chine. “Nous voudrions que l’Europe parle à la Chine de la nouvelle force de ses entreprises, qui devrait permettre un plus grande ouverture du marché chinois” aux sociétés européennes, a déclaré son secrétaire général Dirk Moens à l’AFP.
“Nos marchés sont ouverts et les Chinois ont accès à nos principales industries”, a ajouté M. Moens.
Le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht, qui a annoncé fin janvier qu’il préparait un projet de loi contre le protectionnisme chinois dans le domaine des marchés publics, sera également présent au sommet.