Le sommet Chine-UE, dominé par la crise de la dett, s’est ouvert à Pékin

photo_1329211277673-1-1.jpg
ésident d e la Commission européenne José Manuel Barroso le 14 février 2012 à Pékin (Photo : How Hwee Young)

[14/02/2012 09:25:26] PEKIN (AFP) La Chine et l’Union européenne se sont retrouvées mardi à Pékin pour un sommet dominé par la crise de la dette, que le gouvernement chinois dit vouloir aider à résoudre pour éviter qu’elle ne vienne aggraver le ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.

Initialement prévu en octobre mais repoussé à cause de la crise des dettes souveraines, le sommet réunit le président de l’UE Herman Van Rompuy, celui de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre chinois Wen Jiabao.

Les deux dirigeants européens seront également reçus mercredi par le chef de l’Etat Hu Jintao.

“Notre relation est solide. Nous avons fait beaucoup de chemin depuis l’établissement de notre partenariat stratégique global en 2003 (…) mais le potentiel reste énorme”, a déclaré M. Van Rompuy en ouvrant les discussions.

Il a souligné à quel point les économies de l’UE et la Chine étaient liées.

Les deux économies “sont devenues si interdépendantes qu’un changement dans le taux de croissance de l’un des deux partenaires stratégiques a un impact direct et palpable sur l’autre”, a-t-il dit. “La Chine s’inquiète” de la crise de la dette qui “en est à un moment crucial”, avait déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin tandis que les exportateurs chinois craignent de voir se réduire les commandes sur leur premier marché.

Face aux inquiétudes que soulève en Europe une dépendance accrue vis-à-vis de la Chine, un éditorial du Quotidien du Peuple lundi assurait pour sa part que Pékin n’avait aucune intention de “racheter l’Europe”.

La Chine a indiqué à plusieurs reprises sa volonté de participer au Fonds européen de stabilité financière (FESF), puis à son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit être mis en place en juillet. Mais la deuxième économie mondiale, dont les réserves de change frôlent les 3.200 milliards de dollars, n’a pris aucun engagement chiffré.