La Tunisie a présenté un programme visant à construire 150 mille logements sociaux et économiques dans un délai de trois ans et destiné à fournir des logements décents aux familles et aux catégories défavorisées. Riadh Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, a présenté ce programme, lundi au cours d’un entretien, avec le directeur général du Fonds d’Abu-Dhabi pour le développement économique (FADD).
Seif Al Suwaidi, directeur général du FADD, effectue une visite en Tunisie (13 au 15 février 2012) à la tête d’une délégation comportant des représentants du FADD, du ministère émirati des Affaires étrangères, de l’institution de bienfaisance «Khalifa Bin Zayed Al Nahyan» et du croissant rouge émirati.
Au cours de l’entretien, M. Bettaeib a présenté un premier exposé sur les projets qui pourraient bénéficier du financement du fonds, ou des structures émiraties de bienfaisance.
Concrètement, il s’agit de construire des réservoirs d’eaux potables, des barrages et des stations de dessalement d’eau de mer, outre des programmes agricoles intégrés, des projets d’infrastructure (autoroutes, élargissement d’un nombre de ports) et la réalisation, à Sfax, d’un hôpital spécialisé en cancérologie.
Par ailleurs, il a évoqué les opportunités de participation des associations humanitaires émiraties aux efforts déployés en vue d’équiper les hôpitaux des régions de l’intérieur.
Pas question d’annulation de la dette tunisienne…
Le responsable du FADD a, pour sa part, exprimé la volonté de cette structure de participer au financement de projets de développement en Tunisie par l’octroi de crédits à conditions allégées. «Parce que nous sommes conscients des défis auxquels la Tunisie est confrontée, nous sommes disposés à appliquer des taux d’intérêts appropriés», a-t-il précisé.
S’agissant de l’annulation de la dette tunisienne contractée auprès du Fonds, le responsable a indiqué que cette question n’est pas actuellement à l’ordre du jour, rappelant que la Tunisie, qui jouit d’un très bon classement auprès du Fonds, a toujours honoré ses engagements vis-à-vis de cette structure.
Il y a lieu de rappeler que la Tunisie a signé depuis 1974, début de sa coopération avec le FADD, 11 accords de financement de projets d’une valeur de 200 millions de dinars. Ces projets concernent notamment la réalisation d’un périmètre irrigué sur le barrage de l’Oued Erremel (11 millions de dinars), 20 barrages de montagne moyennant des investissements de l’ordre de 31 millions de dinars, outre le projet de barrage Serrat et l’irrigation des plaines d’Awled Boughanim et mahjoub (19 millions de dinars).
WMC/TAP