éfense aux portes de Paris (Photo : Joel Saget) |
[14/02/2012 16:37:19] PARIS (AFP) La rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises de l’indice boursier français CAC 40 a fait un bond de 34% en 2010, à 4,11 millions d’euros après trois années consécutives de baisse, a indiqué mardi le cabinet Proxinvest.
Cette rémunération –actions et obligations comprises– ne revient néanmoins pas à son niveau d’avant crise: la moyenne observée était de 5,7 millions en 2006, précise l’agence d’analyse de gouvernance.
La rémunération totale moyenne des présidents du CAC 40 avait baissé de 17% en 2007 puis de 25% en 2008 avant de perdre 14% l’année suivante.
Onze dirigeants français dépassent pour 2010 le plafond de Proxinvest de 240 Smic annuel soit actuellement 4,6 millions d’euros, avec en tête Jean-Paul Agon de L?Oréal (10,7 millions d’euros), le patron de LVMH Bernard Arnault (9,7 millions d’euros) et Carlos Ghosn (Renault: 9,7 millions d’euros).
Les suivants sont Bernard Charlès (Dassault Systèmes: 9,5 millions), Franck Riboud (Danone: 7,7 millions), Maurice Levy (Publicis: 6,2 millions), Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis: 6,1 millions).
Arnaud Lagardère de Lagardère SCA a une rémunération totale de 4,9 millions d’euros tout comme Henri de Castries d’AXA. Lars Olofsson, patron de Carrefour, affiche 4,8 millions d’euros.
Ces rémunérations valorisent les stocks options et actions gratuites (30% de la rémunération totale) à la date d’attribution et ne tiennent donc pas compte de la chute des cours enregistrée depuis. Elles ne prennent pas en compte les régimes de retraite supplémentaire.
“La transparence des grandes sociétés françaises et la lisibilité des performances est inférieure à celle observée dans les pays où les dirigeants sont responsables de leur politique de rémunération devant l?assemblée générale des actionnaires”, note Proxinvest.
“Le patronat, qui entend définir seul les règles françaises de bonne gouvernance, s?oppose encore à la légitimation de la rémunération devant l?assemblée des actionnaires”, remarque Proxinvest, qui appelle à un vote annuel sur la rémunération.
Hors CAC 40, les présidents exécutifs des 80 autres sociétés de l?indice SBF 120, qui comprend le CAC 40 et les 80 valeurs les plus liquides du premier marché, ont vu leur rémunération atteindre 2,08 millions d’euros, en hausse de 31% en 2010.