Le gouvernorat de Sidi Bouzid accueille du 14 au 16 février 2012 les ateliers entreprendre organisés conjointement par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) et la Confédération suisse en Tunisie, dans le cadre de ce qu’on appelle le fonds suisse. Cette initiative a été lancée le 6 septembre 2011 par une convention de partenariat entre les deux parties qui stipule la mise à disposition par la Confédération suisse d’un don de 4,2 millions de dinars, au profit d’un fonds de financement et d’accompagnement des petites entreprises.
Notons que cet accord de partenariat se base sur le protocole d’accord que le gouvernement tunisienne et le gouvernement de la Confédération suisse ont signé le 22 juillet 2011 concernant la mise en œuvre du programme suisse de soutien à la transition en Tunisie pour un montant approximatif de 65 millions de dinars couvrant la période 2011 à 2016.
Le don total mis à disposition par la Confédération suisse est destiné à financer des programmes et projets dédiés à trois domaines clés: la création de l’emploi et l’amélioration des conditions économiques et sociales dans les régions intérieures les plus défavorisées, la transition démocratique, ainsi que la protection de personnes vulnérables et la gestion de la migration, avec un accent spécial sur la contribution de la migration au développement en Tunisie.
Quatre gouvernorats…
L’exploitation du fonds suisse a été fixé jusqu’au 31 décembre 2012 et concernera les gouvernements dits prioritaires, à savoir Kasserine, Sidi Bouzid, Le Kef et Médenine. Les ateliers Entreprendre qui ont été organisés jusque là à Kasserine et au Kef et actuellement à Sidi Bouzid, visent à identifier les meilleurs projets susceptibles d’être financés et accompagnés par le fonds suisse. 145 promoteurs pourraient en bénéficier.
Jusqu’ici, 45 projets ont bénéficié du soutien du fonds, par le biais de prêts participatifs d’une valeur totale de 1,115 million de dinars pour 10.747 mille dinars d’investissements et 324 postes d’emplois créés. Ils sont 16 à Kasserine, 14 à Sidi Bouzid, 8 à Médenine et 7 au Kef.
Selon la BFPME, les projets éligibles à ce fonds sont des projets de création ou d’extension dont le coût d’investissement ne dépasse pas 1 million de dinars, selon la décision du comité du pilotage en date du 25 janvier 2012, dans les quatre gouvernorats précités, en premier lieu, pour s’étendre ensuite à huit autres gouvernorats (Tozeur, Kébili, Siliana, Jendouba, Gabès, Gafsa, Tataouine et Kairouan).
Critères…
Le fonds contribuera au financement d’une partie des fonds propres, sous forme de prêts participatifs, dont la valeur varie entre 5 et 30 mille dinars pour un seul projet, sans taux d’intérêt et avec une période de grâce de trois ans et un délai de remboursement de sept ans, avec une garantie des parts sociales ou des participations du promoteur. Il permet également de financer les opérations d’accompagnement des projets, soit le recours à des experts ou des bureaux d’études, lors de la réalisation du projet, pour un coût ne dépassant pas les 5 mille dinars.
On note qu’un comité de pilotage est chargé de la gestion du fonds, et est constitué par des représentants de la BFPME et du Bureau du programme suisse. Le comité a pour principales missions de suivre les réalisations du fonds, d’apprécier l’avancement de la réalisation de ses objectifs et des contraintes qui peuvent survenir, de résoudre les problèmes soulevés et d’adopter des critères de sélection géographiques si nécessaires.
Le programme a aussi mis en place des comités d’experts dans chaque gouvernorat constitué d’un représentant de la BFPME (siège), d’un représentant régional de la BFPME, d’un représentant du Bureau de programme suisse et d’un représentant du ministère du Développement régional. Ces comités se chargent de la sélection des projets à financer parmi les projets éligibles au financement du fonds ainsi que la décision du montant du financement par projet et par nature d’intervention.
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