Wall Street s’apprête à tourner la page de la Grèce

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à la Bourse de New York le 17 février 2012 (Photo : Spencer Platt)

[18/02/2012 09:10:15] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York s’apprête à tourner la page de la crise de la dette grecque pour poursuivre la forte progression qu’elle connaît depuis le début de l’année, d’autant que la semaine prochaine s’annonce calme en termes de chiffres économiques.

Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a gagné 1,16%, terminant vendredi à 12.949,87 points, son plus haut niveau depuis mai 2008.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 1,65% à 2.951,78 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a pris pour sa part 0,79%, finissant à 1.361,23 points.

“Ca a été une très bonne semaine mais aussi un très bon début d’année. Et la crainte maintenant est du côté de ceux qui n’ont pas investi assez et qui ont peur que le marché grimpe bien plus”, résume Sam Stovall, stratège chez Standard and Poor’s.

Après des semaines passées à sursauter à chaque nouveau développement dans le dossier grec, Wall Street a clôturé confiante vendredi, convaincue que les marchés reprendraient mardi avec vigueur.

Le marché sera fermé lundi en raison d’une journée fériée.

A la différence des dernières semaines de 2011, la volatilité reste très faible car “les investisseurs pensent que la Grèce va recevoir sa nouvelle tranche d’aide” avant qu’il ne soit trop tard et que le pays se retrouve en défaut de paiement, explique M. Stovall.

A l’origine de l’optimisme des investisseurs, la confirmation que la Banque centrale européenne est en train d’échanger ses obligations grecques contre de nouvelles, auprès du gouvernement grec, afin de se prémunir contre des pertes.

En outre, la réunion lundi des ministres de Finances de la zone euro devrait enfin permettre de débloquer un second plan d’aide crucial à la Grèce.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre grec Lucas Papademos se sont ainsi dit confiants dans la possibilité de parvenir à un accord.

“Le risque d’un défaut catastrophique en Grèce s’éloigne”, observe Peter Cardillo, chef économiste de Rockwell Global Capital.

Et donc, ajoute-t-il, s’éloigne “aussi celui d’une grave récession en Europe, et c’est la clé: (…) la récession va être modérée en Europe, ce qui limite les risques de voir notre économie se contracter.”

Les analystes étaient d’autant plus confortés que les nouvelles inscriptions au chômage ont atteint la semaine dernière leur niveau le plus bas depuis mars 2008 aux Etats-Unis, témoignant de la reprise économique du pays.

“Les statistiques nationales restent très encourageantes”, s’est félicité Frederic Dickson, stratège de DA Davidson.

Le Dow Jones a terminé vendredi à quelques encâblures des 13.000 points, et il faut donc s’attendre à une prochaine résistance des cours ou à des prises de bénéfices avant le franchissement de ce seuil psychologique, a remarqué M. Dickson.

De l’avis de Sam Stovall, toutefois, “les marchés devraient continuer à progresser car il n’y a pas beaucoup de choses attendues dans l’actualité économique”.

Les statistiques les plus attendues sont celles des ventes de logements anciens mercredi et de logements neufs, vendredi. L’immobilier est considéré comme l’un des principaux baromètres de la reprise. A suivre également, le rapport final sur le moral des ménages américains, vendredi.