Le moral des industriels français stable à un niveau bas en février

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égion parisienne (Photo : Thomas Samson)

[20/02/2012 08:54:39] PARIS (AFP) Le moral des industriels français est resté inchangé à un niveau bas en février, par rapport au mois précédent, a annoncé lundi l’Institut national de la statistique et des études économiques.

L’indicateur synthétique du climat des affaires est resté à son niveau de janvier, qui était de 92 points, selon les données révisées de l’Insee.

Il se situe à “un niveau nettement inférieur” à sa moyenne de longue période.

Pendant la crise de 2008, l’indicateur s’était déjà enfoncé sous cette moyenne, fixée à 100 points. Il avait chuté à l’époque autour des 70 points, pour ne retrouver des valeurs supérieures à 100 points que fin 2010.

L?indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d?entreprise des principaux secteurs d?activité, est lui aussi resté stable entre janvier et février, à 91 points, un niveau là encore inférieur à sa moyenne de longue période (100 points), ajoute l’Insee dans son communiqué.

En portant un regard sur la marche passée de leurs affaires, les entrepreneurs de l?industrie manufacturière jugent que leur activité a ralenti.

Les stocks de produits finis restent stables, à un niveau légèrement supérieur à leur moyenne de longue période. “Les carnets de commandes globaux cessent de se dégrader mais demeurent peu étoffés” et les carnets de commandes étrangers “continuent de se dégarnir nettement”, remarque l’Insee.

L’Institut prévoit une activité “peu dynamique dans les prochains mois” dans l’industrie, les perspectives personnelles de production des entrepreneurs étant en légère progression mais inférieures à leur moyenne de longue période.

Les perspectives générales, qui représentent l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, “restent très basses”, à un niveau “très inférieur” à leur moyenne de long terme.

Dans l?agroalimentaire, l?activité des derniers mois est jugée en ralentissement par les chefs d’entreprises. Les carnets de commandes globaux et étrangers se dégarnissent mais son néanmoins jugés “assez étoffés”. Les perspectives personnelles de production restent cependant à un niveau inférieur à leur moyenne de longue période.

Dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines, l?activité passée est jugée peu dynamique. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent et sont jugés “peu étoffés” tandis que les carnets de commandes étrangers restent à un “niveau faible”. Les perspectives personnelles de production sont stables mais inférieures à leur niveau de long terme.

Dans l’automobile, alors que l?activité passée est considérée comme peu dynamique, les carnets de commandes globaux et étrangers “se dégarnissent nettement” et sont considérés comme “très peu étoffés”. L’Insee estime que “la contraction de l?activité pourrait s?accentuer au cours des prochains”, au vu des perspectives personnelles de production.

En revanche, dans la branche des autres matériels de transport, l?activité “pourrait rester très dynamique dans les prochains mois”, selon l’Insee.

Dans les secteurs de la chimie, du caoutchouc, de la pharmacie et de la métallurgie, les entrepreneurs estiment que leur activité passée a légèrement progressé ou stagné mais reste faible. Dans les prochains mois, l?activité resterait “peu dynamique” dans les trois premiers secteurs mais elle progresserait dans le secteur de la métallurgie, estime l’Insee.