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| Le logo de Veolia Environnement (Photo : Thomas Coex) |
[20/02/2012 09:06:49] PARIS (AFP) Le titre du groupe Veolia Environnement chutait lundi matin à la Bourse de Paris, signant la plus forte baisse du CAC 40, après des informations de presse évoquant le départ de son PDG Antoine Frérot qui pourrait être remplacé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo.
A 09H52 (08H52 GMT), la valeur perdait 4,70% à 9,14 euros, tandis que le CAC 40 prenait 0,45%.
Selon plusieurs médias, ce changement à la tête de Veolia Environnement serait voulu par le patron d’EDF Henri Proglio, qui a lancé une offensive en coulisses dans ce but.
LesEchos.fr affirme que Jean-Louis Borloo, ex-numéro deux du gouvernement Fillon, figure “en tête de liste des successeurs pressentis”.
La prochaine réunion du conseil d’administration de Veolia est programmée le 29 février, à la veille de la présentation des résultats 2011. Une seconde réunion est prévue le 15 mars, consacrée “aux questions de gouvernance”, indiquent Les Echos.
“Le marché sanctionne le fait que des administrateurs remettent en cause le PDG, donc le plan stratégique présenté en décembre dernier”, résume un analyste sous couvert d’anonymat. “Si Proglio, avec l’héritage qu’il a laissé, fait la pluie et le beau temps, ça pose problème”, ajoute-t-il.
L’analyste rappelle que le marché avait plutôt apprécié les mesures stratégiques, comme le désendettement, les économies de coûts et le changement de culture, tout en étant conscient du manque de visibilité à court terme. Le groupe a annoncé en décembre qu’il allait abandonner les transports publics pour se concentrer sur l’eau, les déchets et les services énergétiques.
“Pour diriger Veolia Environnement, il faut vraiment un industriel”, précise l’analyste, qui n’entend pas commmenter plus en avant la possible arrivée à la tête du groupe de M. Borloo.
Aux prises avec une rentabilité érodée et une dette de 15 milliards d’euros (à fin septembre) qui vient d’être dégradée par l’agence Moody’s, Veolia Environnement a affiché l’an dernier l’une des pires performances du CAC 40.
Son action a perdu près de 60% de sa valeur sur l’année, après deux avertissements sur résultats depuis l’été. Au titre de l’exercice 2011, le groupe pourrait afficher une perte de 200 millions d’euros, a affirmé récemment le magazine Challenges.
