Anonymous : un lycéen grec arrêté et deux recherchés pour l’attaque d’un site ministériel

photo_1329745746112-1-1.jpg
” (Photo : Hrvoje Polan)

[20/02/2012 13:50:38] ATHENES (AFP) Un lycéen grec, soupçonné d’appartenir au groupe de pirate informatique Anonymous qui avait attaqué début février le site internet du ministère grec de la Justice, a été arrêté tandis que deux autres lycéens sont recherchés pour les mêmes faits, a indiqué lundi la police.

Au cours d’une enquête menée par le département du crime électronique de la police, un lycéen de 18 ans a été arrêté pour participation présumée au groupe des jeunes “hackers”, surnommé Greek Hacking Scene (G.H.S.), a indiqué un communiqué de la police.

Ce groupe avait indiqué lors de l’attaque du site ministériel, le 2 février, qu’il représentait le collectif de pirates informatiques Anonymous.

Selon la police, deux autres lycéens, âgés de 16 et 17 ans, sont également recherchés pour leur participation présumée à cette attaque.

Des poursuites pénales ont été ouvertes pour “introduction illégale dans des systèmes électroniques”, passable d’une peine d’au moins un an de prison.

Lors d’une perquisition aux domiciles des trois jeunes, la police a saisi douze disques durs et trois ordinateurs.

Les pirates qui avaient attaqué le site internet du ministère entendaient protester contre la politique d’austérité appliquée en Grèce et contre l’adhésion du pays à des mesures internationales de lutte contre le piratage sur la toile.

“Vous faites peser une nouvelle dictature sur votre peuple en permettant aux banquiers et aux monarques de l’Union européenne de le réduire en esclavage à la fois politiquement et économiquement”, avait alors indiqué le groupe.

Les “hackers” d’Anonymous menaçaient de rendre inutilisables le site du ministère, mais aussi ceux des médias du pays, jusqu’à ce que la Grèce se retire de l’Accord commercial anticontrefaçon (ACTA), signé le 26 janvier et qui crée des normes internationales pour la protection de la propriété intellectuelle et des droits d’auteur.

La Grèce est l’un des 22 pays de l’UE à avoir contresigné ce texte multilatéral, dépeint par ses opposants comme une atteinte grave à la liberté d’expression et aux droits des utilisateurs d’internet.