France Télécom, résultats en berne, prépare les esprits à une baisse du dividende

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Orange (Photo : Bertrand Guay)

[22/02/2012 08:18:23] PARIS (AFP) France Télécom a reconnu mercredi avoir souffert l’an dernier d'”un contexte général plus difficile qu’anticipé”, en publiant un bénéfice en baisse de 20%, et a préparé les esprits à un probable abaissement du dividende versé au titre de l’exercice en cours.

Le groupe de télécommunications, qui opère sous la marque Orange, a dégagé l’an dernier un bénéfice net de 3,8 milliards d’euros, selon un communiqué.

Son chiffre d’affaires a reculé de 1,6% à 45,2 milliards d’euros.

Sur les trois derniers mois de l’exercice, l’activité a baissé de 1,7% à 11,42 milliards d’euros. Elle a été donc conforme aux attentes des analystes compilées par l’agence Bloomberg, ceux-ci tablant sur 11,38 milliards.

Le résultat brut d’exploitation s’est élevé pour l’année à 15 milliards d’euros, en retrait de 4,8% sur un an, a précisé le groupe.

Devant les incertitudes présentées par la conjoncture et l’arrivée du concurrent Free sur le marché du portable, le groupe a décidé de privilégier le renforcement de son bilan au détriment de ses actionnaires.

“Conscients que le contexte macro-économique et concurrentiel 2012 restera incertain, nous (…) décidons d’adapter la rémunération de nos actionnaires afin de garantir la solidité financière du Groupe en toutes circonstances”, a prévenu le PDG Stéphane Richard, cité dans un communiqué.

France Télécom va ainsi “adapter sa politique de rémunération des actionnaires en l’alignant sur sa génération de cash flow opérationnel” qu’il anticipe proche de 8 milliards d’euros pour 2012.

Le montant total alloué au dividende au titre des exercices 2012 et 2013 devrait être compris dans une fourchette de 40 à 45% du cash flow opérationnel de l’exercice, “soit de 1,21 à 1,35 euro par action”, selon le directeur financier, Gervais Pellissier.

Au titre de l’exercice écoulé, France Télécom compte verser un dividende d’un montant inchangé de 1,40 euro.

L’an dernier, seule l’Espagne a enregistré une progression soutenue de son chiffre d’affaires (+4,5% à 3,9 milliards d’euros), avec une croissance des ventes dans le mobile de 7,1% et de 6,6% dans les services fixes.

Hors Europe, les ventes du groupe ont connu une légère baisse de 0,4%. Mais hors Côte d’Ivoire et Egypte, “l’Afrique et le Moyen-Orient sont en croissance de 6,8%, tirés par le Cameroun, le Mali, le Sénégal”, a expliqué le groupe.

Le chiffre d’affaires de la France a lui baissé de 3,3% à 22,5 milliards pour l’année. Au quatrième trimestre, l’impact croissant des ajustements tarifaires et la diminution du chiffre d’affaires des offres prépayées “n’étant plus totalement compensés par la croissance des nouveaux usages et de la base client des forfaits”, le chiffre d’affaires a connu une baisse plus marquée encore, de 4,1% (à 5,6 milliards d’euros).

La part de conquête (la part de nouveau client sur un secteur) sur l’ADSL en France s’élève à 30,5% sur l’année et que la part de marché mobile grand public est stabilisée aux alentours de 40% au 31 décembre, avant l’arrivée de Free Mobile sur le marché.

Le groupe souligne que le nombre de ses clients au niveau mondial s’élevait à 226,3 millions au 31 décembre, en hausse de 8% sur un an, grâce notamment au “développement rapide des services mobiles en Afrique eu au Moyen Orient”.