Samedi 25 février 2012 se tiendront les élections du Conseil national de l’Ordre
des Experts-Comptables de Tunisie (OECT), et qui interviennent cette année,
semble-t-il, dans un climat moins tendu que lors des précédents scrutins.
Toutefois, on assiste pour la première fois à une compagne électorale très
animée notamment par les jeunes qui, quelques mois auparavant, ont tenu Ã
reconstruire l’image de la profession en constituant des groupes, à l’instar du
groupe Alliance, et en organisant des tables rondes et des rencontres pour
réfléchir sur des thèmes en relation avec l’avenir du métier.
A la lecture de la liste des candidats, que nous disposons, on peut observer
clairement la volonté de ces jeunes experts-comptables de se retrouver au sein
du Conseil national de l’OECT. «Parmi les 51 candidats, on trouve environ 30%
qui sont inscrits à l’Ordre des experts-comptables depuis moins de 3 ans. Ceci
est un message fort et responsable que nous, les jeunes, adressons à la société
dans son ensemble pour mettre en valeur les compétences des jeunes
experts-comptables», nous a confié Skander Arfaoui, expert-comptable et membre
du Conseil régional du nord.
Mais cette compagne calme n’est qu’apparente. En effet, dans les “coulisses”, la
bataille fait rage entre “jeunes” et “anciens” de la profession. Les premiers se
présentent désormais comme des réformateurs et veulent faire bouger les lignes
dans l’”Ordre”. Cependant, on voit mal les anciens se laisser écarter les
jeunes… Ce qui laisse présager une rude battaille “générationnelle”. Ce n’est
donc plus comme par le passé, une confrontation entre les grands cabinets et les
petits. La confrontation est aujourd’hui traversée par une fracture entre
générations.
«Nous voudrions traiter les questions structurantes et de nous préoccuper du
futur de la profession. Par ailleurs, on veut que les règles d’indépendance et
d’incompatibilité soient appliquées sans complaisances», a souhaité Talel
Chaouch, expert-comptable et candidat aux élections du Conseil national de l’OECT.
Les candidats comptent également sur la mobilisation de plus de 700
professionnels inscrits à l’OECT, avec la particularité que cette élection est
la première à être tenir sans recours aux procurations. D’ailleurs, certains
professionnels affirment que le tour se jouait auparavant avant même les
élections grâce notamment au jeu des procurations.
In fine, cette fois-ci, aucun candidat ne jouit du statut de favori, et ce en
l’absence d’anciens présidents et professionnels «influents» à la candidature.
La surprise viendra-t-elle des candidats portés par la jeune génération? On le
saura le 25 courant.