Houcine Dimassi, ministre des Finances, a réitéré la nécessité de renforcer et de moderniser le secteur bancaire afin de hisser la Tunisie au rang de hub financier en Afrique et dans la région du Maghreb arabe. Au cours d’un entretien, mercredi 22 février à Tunis, avec une délégation du groupe bancaire Al Baraka (spécialisé dans le domaine de la bancarisation islamique), le ministre a mis l’accent sur les opportunités de développement de ce créneau en Tunisie et sur l’importance du cadre législatif et technique en cours d’élaboration et visant à diversifier le produit financier tunisien, d’autant plus que la conjoncture actuelle reste favorable à la mise en place de nouvelles dispositions régissant le secteur de la finance islamique.
Slim Besbes, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances a, pour sa part, rappelé que la Tunisie a mis en place un cadre fiscal spécial pour ce produit (bancarisation islamique) dans le cadre de la loi de finance 2012. Et d’ajouter que la commission chargée de promouvoir le système de la finance islamique œuvre, actuellement, à mettre en place un cadre juridique et institutionnel spécial pour ces produits. Les représentants de la délégation El Baraka ont exprimé la volonté de renforcer l’activité du groupe sur le marché tunisien par l’élargissement de ses domaines d’intervention. Il s’agit également de se rapprocher davantage du client et de tirer profit des opportunités existantes afin de consolider la mise en place de nouveaux produits à même de financer les PME et de créer des emplois.
Ils ont, en outre, réaffirmé que la Tunisie peut constituer une plateforme pour la bancarisation islamique aux niveaux de l’Afrique, du Maghreb arabe et des pays francophones.
WMC/TAP