L’Italie emprunte 12,25 milliards d’euros à court terme à des taux en forte baisse

photo_1330338935990-2-1.jpg
évrier 2012 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[27/02/2012 10:48:48] MILAN (Italie) (AFP) Le Trésor italien a emprunté lundi comme prévu 12,25 milliards d’euros à court terme à des taux en forte baisse, nouvelle preuve du retour de la confiance des marchés, a annoncé la Banque d’Italie.

Rome a émis 8,75 milliards d’euros de titres à six mois et 3,5 milliards d’euros de titres à échéance 295 jours, atteignant ainsi son objectif grâce à une forte demande des investisseurs qui a dépassé 19,5 milliards d’euros.

La péninsule a bénéficié une nouvelle fois lors de cette émission d’une forte baisse de ses taux d’emprunt qui se sont inscrits, pour les titres à six mois, à 1,202% contre 1,969% le 27 janvier et plus de 6% fin novembre.

Les taux des obligations à échéance 295 jours se sont inscrits de leur côté à 1,29%, un taux modéré mais qui n’est pas directement comparable avec celui d’une opération similaire, ces titres étant “flexibles”, c’est-à-dire n’ayant pas une maturité standard du type trois mois, six mois ou un an.

Le Trésor italien reviendra sur le marché mardi avec une émission de titres à moyen et long terme.

Alors qu’elle était encore considérée à la fin de l’année dernière comme la prochaine victime potentielle de la crise de la dette, l’Italie bénéficie depuis le début de l’année d’une très forte détente de ses taux d’emprunt qui évoluent pour les titres de référence à dix ans autour de 5,5% contre 7% fin 2011, un niveau jugé insoutenable sur la durée.

Une chute des taux bienvenue alors que le pays, qui croule sous une dette colossale de 1.900 milliards d’euros (environ 120% de son PIB), émettra au total cette année près de 450 milliards d’obligations.

Afin de rassurer les marchés, le chef du gouvernement Mario Monti a imposé à marche forcée de lourds sacrifices aux Italiens en faisant adopter en décembre un nouveau plan de rigueur, le troisième en six mois.

Il a annoncé en outre en janvier un vaste programme de libéralisation de l’économie afin de relancer la croissance du pays, entré en récession fin 2011, et planche sur une réforme du marché du travail, des mesures structurelles réclamées de longue date par les organisations internationales et les investisseurs.