Journée européenne contre l’austérité : mobilisation syndicale sur fond de divergences

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évrier 2012 devant la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne (Photo : Kenzo Tribouillard)

[29/02/2012 05:44:00] PARIS (AFP) Les confédérations CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires appellent à des mobilisations mercredi dans le cadre d’une journée européenne contre “l’austérité”, mais à 53 jours de la présidentielle, la CFDT, opposée à des actions à caractère “politique”, sera absente des rassemblements à Paris et dans la plupart des villes de province.

La Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé à une journée d’action dans tous les pays de l’Union à la veille du sommet de l’UE des 1er et 2 mars, qui doit signer le nouveau traité budgétaire. Sous le mot d’ordre “trop c’est trop”, les syndicats dénoncent ce traité accusé d”institutionnaliser l’austérité”.

En France, 160 manifestations ou rassemblements sont prévus, selon un comptage de la CGT, dont 130 à caractère unitaire (mais la CFDT sera présente dans seulement une vingtaine). Des défilés devraient notamment avoir lieu dans la matinée à Lyon, Toulouse, Marseille etc.

A Paris, un rassemblement se tiendra à la mi-journée place de la Bastille où les leaders de quatre syndicats (CGT, Unsa, FSU, Solidaires) prendront la parole. Il sera suivi d’une manifestation en direction de la place de la Nation, avec en carré de tête notamment le numéro un de la CGT Bernard Thibault. Le syndicat étudiant Unef rejoindra le cortège (alors que l’Unsa ne défilera pas).

La CGT a appelé en outre les salariés à décider de grèves et a annoncé des arrêts de travail locaux, notamment dans les services publics, les transports le commerce, la construction et l’énergie.

Dans les transports, un préavis de grève est déposé à la SNCF du mardi soir 20H00 au jeudi matin 08H00. La SNCF table sur une légère perturbation.

La RATP et Air France ne prévoient pas de perturbations. Des réseaux locaux de transports urbains pourraient être légèrement affectés par des débrayages en Ile-de-France et dans une série de villes dont Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Angers et Dijon.

De son côté, la CFDT, qui a déjà prévenu qu’elle refusait, à l’approche de la présidentielle, une mobilisation à “caractère politique sur des enjeux nationaux”, n’appelle pas à la grève et sera absente des rassemblements notamment à Paris, en raison de leur contenu. “La CFDT ne sera pas dans les rassemblements ou les manifestations dont l’enjeu est de s’attaquer au couple Parisot-Sarkozy”, a affirmé à l’AFP le numéro deux de la centrale Marcel Grignard, laissant entendre que tels seraient les mots d’ordre mercredi. La centrale a concentré son action dans “la distribution massive de tracts sur des enjeux européens”, a souligné M. Grignard.

Le numéro un de la centrale, François Chérèque, participera à un rassemblement à Bruxelles devant le siège du Conseil européen.

Par ailleurs, une délégation de Force ouvrière – qui ne participe pas à l’intersyndicale- sera également présente à Bruxelles.