Etats-Unis : Bernanke prévoit au mieux une légère accélération de la croissance

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ésident de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke à Arlington le 16 février 2012 (Photo : Mark Wilson)

[29/02/2012 16:23:20] WASHINGTON (AFP) La croissance de l’économie américaine devrait dans le meilleur des cas s’accélérer légèrement en 2012 par rapport à son rythme du second semestre 2011, a déclaré mercredi à Washington le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke.

“Les renseignements limités dont nous disposons pour 2012 sont conformes à un rythme de croissance, pour les trimestres à venir, proche ou quelque peu supérieur à celui qui a été enregistré au second semestre de l’année dernière”, a déclaré M. Bernanke devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Le chef de la Fed a fait référence à l’amélioration récente du marché du travail, qui a vu le taux de chômage officiel des Etats-Unis tomber à 8,3% en janvier, son niveau le plus faible en deux ans.

“Néanmoins, a-t-il ajouté, au vu des signaux différents que transmettent le marché du travail et les autres indicateurs sur la demande finale et la production, il sera particulièrement important d’analyser les données au fur et à mesure qu’elles seront disponibles pour évaluer le rythme sous-jacent de la reprise économique”.

Le chef de la Réserve fédérale a indiqué d’autre part qu’en dépit de la récente poussée des cours du pétrole, la banque centrale ne craignait pas un dérapage de l’inflation dans les trimestres à venir.

“Les prix de l’essence ont augmenté, principalement sous l’effet d’une hausse des cours mondiaux du pétrole”, a-t-il dit, estimant que cela “devrait gonfler temporairement l’inflation tout en réduisant le pouvoir d’achat des ménages”.

“Les attentes d’inflation à long terme […] apparaissent conformes à l’opinion selon laquelle l’inflation restera contenue”, a-t-il ajouté.

M. Bernanke était entendu par les députés à l’occasion de la présentation semestrielle du rapport de politique monétaire de la Fed.

Dans les remarques introductives qu’il avait préparées pour les élus, il n’a pas noté, comme il l’avait fait dans ses dernières interventions, que la reprise était “désespérément lente” ou que l’économie américaine faisait face à des “risques considérables”.

Ses propos traduisent néanmoins que l’économie reste en convalescence et que la reprise reste entravée par l’absence de progression des revenus des Américains et la faiblesse du marché immobilier.

Il a également mentionné l’Europe, simplement pour dire qu’elle n’était pas tirée d’affaire et que la Fed continuait de surveiller les effets de la crise outre-Atlantique sur le système financier américain.

Il n’a donné aucun indice sur la façon dont pourrait évoluer la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed dans les mois à venir.