Procès du financier américain Stanford : début prochain des délibérations

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Robert Allen Stanford quitte, menottes aux mains, le tribunal de Houston, le 26 juin 2009 (Photo : Dave Einsel)

[29/02/2012 22:28:51] HOUSTON (Etats-Unis) (AFP) Les délibérations dans le procès du financier américain Allen Stanford, incarcéré depuis 2009 aux Etats-Unis pour une escroquerie de sept milliards de dollars, devaient débuter sous peu, l’accusation ayant avancé mercredi ses argumentaires, avant ceux de la défense.

Le procureur William Stellmach a entamé son argumentaire en demandant aux jurés s’il pensaient du mensonge. “C’est de ça qu’il s’agit dans ce procès, après tout. Après avoir revu toutes les preuves, tous les documents et (écouté) toutes les plaidoiries et discussions, tout se résume aux mensonges d’Allen Stanford”, a-t-il lancé.

Le procès du financier s’est ouvert le 23 janvier à Houston (Texas, sud).

La défense du financier devait présenter ses plaidoiries mercredi après-midi, avant que les jurés se retirent pour délibérer.

Le procureur Stellmach a assuré que le financier avait exprimé du mépris envers ses anciens clients en considérant qu’ils avaient “naïfs”.

“C’est fou ce que les gens sont prêts à risquer juste pour gagner 2% de plus”, aurait déclaré Allen Stanford à une occasion, selon le témoignage d’un de ses anciens employés Jason Green.

Le procès du financier est suivi avec attention par de nombreux investisseurs qui se demandent s’ils parviendront à récupérer leurs fonds.

Allen Stanford, surnommé le “petit Madoff” en référence à l’escroc new-yorkais condamné à 150 ans de prison, a plaidé non coupable des 14 chefs d’accusation retenus contre lui.

L’accusé aurait trompé quelque 30.000 investisseurs de plus de 100 pays par des investissements bidon via la Banque Stanford International, basée sur l’île antillaise d’Antigua.

Ce Texan, qui a aussi acquis la nationalité antiguaise au temps de sa splendeur, est accusé d’avoir monté une fraude pyramidale en vendant des produits financiers fictifs aux rendements exceptionnels. Les investisseurs étaient rémunérés grâce aux fonds apportés par les nouveaux arrivants.