éricains à Washington, le 15 février 2012 (Photo : Jewel Samad) |
[29/02/2012 22:47:38] WASHINGTON (AFP) L’exposition de la Chine aux obligations du Trésor des Etats-Unis a fortement baissé au quatrième trimestre de 2011, selon des données publiées mercredi par le département du Trésor.
Au 31 décembre, les investisseurs chinois (Hong Kong compris), premiers détenteurs étrangers de la dette publique américaine, possédaient des obligations d’Etat américaines pour une valeur de 1.273,6 milliards de dollars soit 7,8% de moins qu’à la fin du mois de septembre, indiquent ces chiffres.
Le Trésor ne donne aucune explication sur cette baisse.
Celle-ci pourrait traduire aussi bien un désengagement net des Chinois vis-à-vis des titres du Trésor américain, qu’une moindre intervention des autorités de Pékin sur le marché des changes dans la mesure où, lorsqu’elle agit pour contrer la hausse de sa monnaie face au dollar, la banque centrale de Chine achète des titres américains (ce qui revient à vendre des yuans).
Les chiffres du Trésor sont le résultat préliminaire d’une enquête annuelle réalisée par le ministère pour identifier les principaux détenteurs étrangers de la dette publique américaine.
Par rapport aux derniers chiffres mensuels que le Trésor avait publiés le 15 février, ils montrent que le portefeuille d’obligations d’Etat américaines détenues par les Chinois a été révisé à la date de fin décembre en hausse de 5%, mais que sa baisse (en pourcentage) par rapport à fin septembre a été plus marquée que ce qui apparaissait jusque-là.
Les nouvelles données du gouvernement américain témoignent également d’un bouleversement du classement des plus grands détenteurs d’obligations du Trésor des Etats-Unis derrière la Chine.
Si les Japonais restent en deuxième position, avec un portefeuille de 1.058,2 milliards de dollars, la Grande-Bretagne, qui était troisième, sombre à la onzième place, avec un portefeuille évalué à 112,4 milliards de dollars, sachant que la troisième et la quatrième sont occupés par deux groupes de pays, les “exportateurs de pétrole”, et les “centres bancaires des Antilles”.
La révision (en baisse de 73%) du portefeuille britannique est liée au rôle de pôle financier international de Londres: les données précédentes comptaient tous les achats de titres américains passés depuis la City comme des achats britanniques, quel que soit le donneur d’ordre alors que les nouveaux chiffres tiennent compte au mieux de la nationalité des détenteurs de bons du Trésor.