En visite actuellement en Tunisie, Mustapha Rajabani, ministre libyen du Travail, a tenu une conférence de presse, mercredi 29 février 2012, au cours de laquelle il a affirmé que la Libye a besoin des compétences tunisiennes pour sa reconstruction.
«Il y a plusieurs grands projets qui ont besoin de main-d’œuvre. On donne la priorité à la Tunisie sur ce plan. J’encourage aussi les industriels, hommes d’affaires et autres entrepreneurs à venir et profiter des opportunités que présente la Libye actuellement», insiste-t-il.
Selon Abdelwaheb Mâatar, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’objectif de la visite est de formuler des mesures concrètes pour booster le partenariat entre les deux pays au niveau de la création d’emplois. Répondant à une question sur la part qui pourrait être accordée aux travailleurs tunisiens dans les sociétés libyennes, M. Rajabani a indiqué que la loi sur l’investissement est sous révision et que les mesures nécessaires seront prises pour encourager les compétences tunisiennes à venir en Libye.
M. Maâtar rappellera par ailleurs que la Libye a de grands chantiers de reconstruction au niveau de l’infrastructure et des services publics, qui concernent tous les secteurs d’activité. Un mémorandum d’entente sera signé à la fin de la visite du ministre libyen comprenant des mesures immédiatement applicables.
Parmi ces mesures, le ministre libyen souligne qu’il est judicieux que les entreprises libyennes ou étrangères opérant en Libye aient accès aux bases de données des chercheurs d’emploi en Tunisie. Une autre proposition faite par M. Mâatar concerne la possibilité pour des entreprises tunisiennes de gérer des établissements publics en Libye.
On évoque également la coopération tripartite, c’est-à-dire que l’exigence pour toute entreprise étrangère désirant s’installer en Libye de consacrer une part de son staff aux travailleurs tunisiens. Il s’agit aussi d’encourager la création de sociétés privées d’embauche. Le ministre libyen signale que le gouvernement actuel encourage le secteur privé et les entreprises à recruter en Tunisie.
Dans cet ordre, les Libyens comptent profiter de l’expérience tunisienne dans la formation professionnelle, pour former les étudiants et les révolutionnaires libyens afin de les intégrer dans la vie publique.
Par ailleurs, M. Rajabani a affirmé que la présence de Baghdadi Al Mahmoudi en Tunisie n’a aucune incidence sur les relations bilatérales entre les deux pays. Pourtant, les autorités libyennes ont demandé son extradition, demande jusqu’à présent refusée par la Tunisie… officiellement à cause de l’insécurité qui règne en Libye.
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