Le bureau Ubifrance de Tunis a organisé une mission partenariale en Tunisie sur le thème du solaire et de l’efficacité énergétique, du 27 au 29 février. Le déplacement de représentants de Pôles de compétitivité français et d’acteurs en énergies renouvelables (EnR) a été l’occasion de la signature d’une convention tripartite qui concrétise une relation forte déjà existante entre l’Institut méditerranéen des énergies renouvelables (IMEDER), le Pôle de compétitivité français DERBI et l’Ecopark de Borj Cédria.
La convention vise principalement à:
– favoriser la mise en contact des centres de recherche partenaires du Pôle DERBI, avec les chercheurs de l’Ecopark pour susciter l’émergence de projets collaboratifs;
– sensibiliser les entreprises adhérentes du pôle aux activités de l’Ecopark;
– aider à la création d’un pôle de compétitivité autour de l’Ecopark, notamment en apportant une assistance technique pour la structuration de la pépinière d’entreprises et le montage de projets;
– favoriser l’accueil d’étudiants de l’Ecopark de Borj Cédria pour des stages au sein des structures membres du pôle.
Concrètement, il s’agit de faciliter la coopération bilatérale entre DERBI et Ecopark afin que le modèle gagnant (centres de recherche associés à des PME) de DERBI inspire la gouvernance d’Ecopark vers un vrai pôle de compétitivité. M. Joffre, président du Pôle DERBI, insiste: «les commanditaires de la recherche doivent être les entreprises, et le plus souvent, ce seront les PME, start-ups, les premières intéressées». Un autre aspect important de ce label ‘pôle de compétitivité’: «les bailleurs de fonds nationaux et internationaux seront plus confiants et rassurés», nous explique-t-il. «Pour DERBI, en 6 ans, ce sont plus de 75 millions d’euros qui ont été récoltés pour les entreprises du pôle».
Dans sa présentation, sur la période charnière (qui aboutit à une baisse vertigineuse des prix des panneaux) que traverse le domaine de l’énergie solaire, il est notamment revenu sur la situation tunisienne qui dispose en grandes quantités de la matière première. Pour lui, un peu à l’image de l’évolution de la microinformatique, on sera amené à aller vers de grands projets (type Desertec, abordable dorénavant, notamment en termes de coût du transport) de centrales solaires adossés à de petits systèmes locaux de production solaire.
Quand on l’interroge sur le retard du secteur en Tunisie, il répond que pour lui: «le développement du secteur solaire en Tunisie est évident et engendrera la création et le développement automatiques d’entreprises qui seront majoritairement des PME». Nous n’avons malheureusement pas pu rencontrer le responsable de STEG énergies renouvelables pour obtenir plus d’explication.
En tous cas, la responsable Ubifrance chargée de la mission est ravie et débordée: «Nous avons réuni 50 entreprises tunisiennes et 20 françaises pour un total de 150 rendez-vous BtoB». Les entreprises rencontrées nous confient, toutes, rechercher des partenariats principalement commerciaux mais aussi industriels en vue d’ouvrir leurs marchés vers le sud… ou vers le nord.
Rappelons que le Pôle de compétitivité DERBI (150 membres, entreprises, centres de recherche, organismes de formation, fédérations, collectivités), a pour mission de co-développer l’innovation, la recherche, la formation et le transfert de technologie en vue de la création et du développement d’entreprises dans le domaine des énergies renouvelables appliquées au bâtiment et à l’industrie.
De son côté, Imeder rassemble les acteurs des énergies renouvelables autour de projets collaboratifs afin de développer les échanges intra-méditerranéens afin d’accélérer les transferts de technologie, d’assurer la synergie recherche/applications industrielles et de favoriser la mise en œuvre de projets adaptés aux besoins des populations. Un appel à projets dans les énergies renouvelables est d’ailleurs en cours actuellement en vue notamment de faciliter les démarches de recherche de financement.