Longtemps malade, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) est en pleine convalence. C’est Ahmed Jarallah, président du nouveau comité chargé de la gestion de cette structure, qui l’a affirmé au cours d’une conférence de presse, jeudi 1er mars, au siège de l’Union.
M. Jarallah a rappelé que la nouvelle instance dirigeante est parvenue, depuis sa mise en place, le 21 février 2012, à ouvrir un compte bancaire et à décaisser 350 mille dinars de l’enveloppe consacrée à l’organisation et à payer une tranche des salaires des agents et employés. L’organisation agricole a pu honorer les échéances financières de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a-t-il précisé.
Cette première rencontre avec les représentants des médias a été également permis d’en savoir un peu plus sur les problèmes internes que traverse cette structure, notamment l’élection de la nouvelle instance dirigeante de l’UTAP du 9 février 2012. En effet, certaines parties soulignent que ces élections sont «non légitimes», accusant les nouveaux membres de «complicité avec le ministère de tutelle»; accusations refutées par M.Jarallah qui a affirmé que celles-ci étaient «transparentes» et que «nous n’acceptons pas de consignes d’aucune partie».
D’ailleurs, M. Jarallah a annoncé la création d’une commission composée de représentants des deux parties (l’ancienne et la nouvelle instance dirigeante de l’UTAP)) afin d’examiner les questions soulevées, dont le dossier de Mustapha Lassoued (nommé président temporaire de l’UTAP en avril 2011).
De son côté, Nassredine Moussi, vice-président du comité, dira que «nous sommes un contre-pouvoir et nous militons pour garantir l’indépendance de nos ressources financières et l’indépendance de nos décisions», pour ajouter que l’objectif recherché est «la mise en place d’une organisation syndicale juste et ouverte à toutes les compétences sans exception».
WMC / TAP