Les soldes ne sont que du «cinéma» et les promotions «de faux rabais». C’est le constat presque unanime des clients, déambulant dans le centre ville de Tunis, à la recherche d'”une bonne affaires”. Selon la TAP, qui a recueilli certains témoignages des consommateurs et des commerçants, les points de vue des deux parties sont totalement divergents. “Parfois, j’ai l’impression d’être dans une friperie, je ne trouve pas les articles de la collection de cette année, exposés avant les soldes”, s’étonne Hala qui ajoute: “Dans certains magasins, lors de la période des soldes, nous voyons toujours les mêmes articles (lots de pulls, de chemises…), d’une trés mauvaise qualité et finition, qui ressortent chaque année du début jusqu’à la fin des soldes”.
Pas de véritables réductions
Ala estime que “c’est cher, parfois même plus que d’habitude, mais nous achetons, nous n’avons pas le choix… Dans notre pays, les soldes ne sont que du cinéma, c’est une déception!”. Même avis pour Wided et Safa, deux jeunes filles d’une vingtaine d’années, pour qui les prix restent presque, inchangés. “Nous faisons toujours des tours dans les magasins et nous connaissons les prix. Quand un produit est bien aux niveaux de la qualité et de la finition, les réductions ne dépassent pas les 20 et 30%”. Wided pointe du doigt un magasin de chaussures: “regardez ces chaussures, cette mauvaise qualité, les prix sont les mêmes depuis des mois, alors que sur la vitrine, est marqué, en grands caractères «Soldes»”.
Après avoir payé ses achats, dans une boutique d’articles d’importation (marque internationale), Ridha, un jeune de 35 ans, constate: “je n’ai pas apprécié du tout les soldes en Tunisie, surtout que j’ai profité de véritables soldes en France. Le prix d’un même produit de la même marque, vendu soldé dans notre pays, est plus cher que celui vendu en France, dans la nouvelle collection, en dehors des soldes”, affirme-t-il.
Soldes conformes à la loi
Les soldes constituent une opportunité pour les commerçants pour écouler leurs produits et marchandises (vêtements, chaussures, produits cosmétiques, équipements électroménagers…). Plusieurs commerçants interrogés avancent d’ailleurs que “nous participons aux soldes conformément à la loi et avec l’accord du ministère du commerce, nous voulons toujours fidéliser nos clients et sauvegarder l’image de nos magasins”.
“Nous travaillons selon une déclaration de soldes, mentionnant toutes les références des prix et des promotions. Ceci permet aux agents de contrôle économique, qui nous ont déjà visités, avant et après le démarrage des soldes…”, déclare Oula, responsable dans un magasin de vêtements importés, tout en précisant que “nos ventes et nos tarifs promotionnels sont conformes à la loi et nous donnons des factures aux clients”.
Pour Walid, gérant dans une boutique de prêt-à-porter, “c’est aux clients de juger si nous faisons des soldes ou non. Ils connaissent bien nos prix avant les soldes et ils peuvent les comparer avec nos prix actuels». Il précise “quand il s’agit d’un produit de qualité, les gens économisent de l’argent pour l’acheter dès qu’il est soldé”.
WMC/TAP