à Rouen le 11 janvier 2012 (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[05/03/2012 14:09:30] PARIS (AFP) L’association Alternative Mobile, qui regroupe la plupart des opérateurs sans réseau propre, a demandé au régulateur des télécoms l’ouverture d’une procédure de sanction contre Free Mobile, qui ne respecte pas, selon eux, ses engagements concernant ses tarifs de gros.
Alternative Mobile regroupe dix opérateurs virtuels (dits MVNO), qui louent le réseau des opérateurs historiques: Afone, Auchan Télécom, Carrefour Interactive, Coriolis Télécom, Lebara, NRJ Mobile, Omea Télécom, Ortel Mobile, Prixtel et Transatel.
Dans un courrier en date du 28 février que l’AFP s’est procuré lundi, Alternative Mobile souligne que Free Mobile, en postulant fin 2011 pour obtenir sa licence d’exploitation de téléphonie mobile, s’était engagé à accueillir sur son réseau les MVNO avec des tarifs compétitifs.
Or, le 8 février dernier, le nouvel opérateur a publié ses offres de gros en direction des opérateurs sans réseau avec des tarifs “supérieurs à ses prix de détail”, déplore l’association dans son courrier envoyé au président de l’autorité des télécoms (Arcep), Jean-Ludovic Silicani.
“Free Mobile a visiblement fortement diminué ses prix de détail par rapport à ceux qu’il avait indiqué dans son dossier de candidature, sans baisser en proportion ses prix de gros pour les MVNO. Free a donc volontairement vidé de sa substance ses offres MVNO en les rendant financièrement inintéressantes”, juge Alternative Mobile.
L’association estime que “l’obligation” de Free Mobile “d’accueillir des MVNO n’est donc pas respectée”.
“En conséquence”, elle demande à l’Arcep “d’ouvrir une procédure de sanction telle que décrite par le Code des postes et des communications électroniques, à l’encontre de la société Free Mobile”.
Contactée par l’AFP, l’Arcep n’a pas souhaité faire de commentaires.
A la fin décembre 2011, soit avant l’arrivée de Free Mobile le 10 janvier sur le marché de la téléphonie mobile, les opérateurs sans réseau propre détenaient 11,30% de ce marché, soit 7,4 millions de clients, selon les données de l’Arcep.
Leur poids a nettement progressé au cours de l’année 2011 car ils représentaient 7,4% du marché à la fin décembre 2010.