Anonymous aurait été infiltré par des pirates motivés par le vol, selon Symantec

photo_1330987559920-1-1.jpg
Logo de Symantec (Photo : Gabriel Bouys)

[05/03/2012 22:47:19] SAN FRANCISCO (Etats-Unis) (AFP) Un rapport de la société américaine de sécurité Symantec, affirmant que les militants informatiques d’Anonymous ont été infiltrés par des pirates cherchant à soutirer leurs coordonnées bancaires, a provoqué lundi des réactions partagées du groupe.

Un message publié sur l’un des comptes Twitter du groupe, @YourAnonNews, a dénoncé le rapport de Symantec comme “faux et calomnieux”. D’autres messages des pirates informatiques d’Anonymous ont en revanche lancé des mises en garde à leurs sympathisants.

La société Symantec, qui a elle-même déjà été visée par des attaques d’Anonymous, a indiqué qu’un logiciel mis à la disposition de sympathisants du mouvement pour qu’ils le téléchargent et l’utilisent dans des attaques par déni de service d’Anonymous avait été remplacé par un autre programme permettant de subtiliser des coordonnées bancaires.

Un lien de type pastebin.com, auquel étaient renvoyés les sympathisants d’Anonymous, a été remplacé par un autre lien très similaire et renvoyant vers le virus Zeus, selon Symantec.

“Le (virus) Zeus participe bien à des attaques par déni de service, mais il ne s’arrête pas là”, selon un message de Symantec sur son blog. “Il vole aussi les données bancaires de l’internaute, sa messagerie web et ses cookies”.

Ainsi, “non seulement les sympathisants (d’Anonymous) enfreindront la loi s’ils participent à des attaques par déni de service d’Anonymous, mais en plus ils s’exposeront au risque de voir leurs données bancaires et leurs courriels volés”, a ajouté Symantec.

Selon la société, c’est le 20 janvier, jour de la fermeture par les autorités américaines du site de téléchargement Megaupload, que le faux lien aurait été mis en place.

En janvier, Anonymous avait mis hors service, pendant plusieurs heures, les sites du FBI et du ministère de la Justice américain, en représailles à la fermeture par les Etats-Unis du site d’hébergement Megaupload.

Fin 2010, Anonymous s’était attaqué aux sites Amazon, Visa, MasterCard et PayPal pour dénoncer leurs décisions d’arrêter de travailler avec le site internet WikiLeaks.