L’accord entre PSA et General Motors n’inquiète pas Fiat

photo_1331032067769-1-1.jpg
énéral de Fiat Sergio Marchionne à Detroit, aux Etats-Unis, le 11 janvier 2012 (Photo : Bill Pugliano)

[06/03/2012 11:08:14] GENEVE (AFP) L’alliance entre l’américain General Motors (GM) et le français PSA Peugeot Citroën “n’a fermé aucune piste pour Fiat”, a déclaré mardi le directeur général de Fiat et Chrysler, Sergio Marchionne.

S’exprimant lors du salon de l’automobile à Genève, M. Marchionne a expliqué que cet “accord”, annoncé la semaine passée, “n’a fermé aucune piste pour Fiat”, estimant que “le bénéfice” d’une telle alliance “se verra dans le futur” et non à court terme. “C’est une partie à long terme. (…) Nous verrons comme elle se déroule”, a-t-il dit.

Le numéro un mondial de l’automobile, l’américain GM, et le français PSA Peugeot Citroën ont annoncé leur alliance mercredi. Ce rapprochement prévoit que GM prenne 7% du capital de PSA, dont il deviendra le deuxième actionnaire derrière la famille Peugeot.

Quant au groupe Fiat, qui contrôle l’américain Chrysler, il “reste ouvert” à toute alliance dans le monde, a indiqué M. Marchionne, sans préciser.

Il a toutefois indiqué qu’il allait rencontrer mercredi à Genève le PDG de Renault, Carlos Ghosn.

Concernant la recherche d’un partenaire pour Fiat, M. Marchionne a insisté pour dire que “tous” les groupes intéressent Fiat, sauf certains qui ne sont pas “compatibles”, dont Volkswagen et Daimler.

En revanche, a-t-il dit, “Renault est techniquement compatible avec Fiat”.

M. Marchionne a également considéré que les difficultés économiques que traversent le continent européen sont en ligne avec les prévisions du groupe. Il a expliqué qu’il ne suffisait pas de “rénover les produits”, considérant que le “problème est la demande”.

“L’Asie va bien. Le problème est européen. (…) Mais cela ira”, a déclaré M. Marchionne.

Fiat et Chrysler, qui sont très présents en Europe, Brésil, et Amérique du Nord, misent sur les pays émergents comme la Russie ou la Chine pour tenir leur pari de devenir un constructeur de premier plan d’ici 2014 en produisant 6 millions de véhicules contre environ 4 millions actuellement.

Mais 2012 s’annonce “relativement difficile” pour le secteur en Europe, selon M. Marchionne qui a évoqué à plusieurs reprises le problème de la surcapacité de l’industrie en Europe, qu’il estime à 20%.

Mardi, M. Marchionne a estimé que la seule autre solution que de fermer des usines est, pour le secteur européen, d'”utiliser la base productive européenne pour l’exportation”.

Mais concernant la polémique relative à la fermeture d’usines en Italie, M. Marchionne a répété ses propos tenus lundi, assurant que Fiat n’a pas l’intention de prendre de telles mesures. “Il n’y a aucune menace”, a-t-il insisté. Il faut “créer un futur” au secteur européen, a-t-il soulevé. “Dans le cas de Fiat, le problème est gérable. Pour les autres, je ne le sais pas”, a-t-il conclu.