Une convention de partenariat a été signée, lundi 5 mars, entre l’Office
national du tourisme tunisien (ONTT), la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH),
la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV) et les compagnies
aériennes (Tunisair, Nouvelair et Tunisair Express). Son bu ? Appuyer
financièrement, grâce au fonds de développement de la compétitivité (FODEC), les
TO chartérisant avec Tunisair et Tunisair Express au cas où le taux de
remplissage des vols charter des tours opérateurs est inférieur au minimum
requis.
Le mode de calcul est fait sur la base du coefficient Nord/Sud et est accordé à
travers une prise en charge par l’ONTT qui règlera les sièges vides non réalisés
pour un coefficient de remplissage au–delà de 50% inclus et jusqu’à 90% (soit un
maximum de 40% de la capacité). Pour les réalisations dont la capacité de
remplissage est inférieure à 50%, elles ne seront pas prises en compte.
Il n’est cependant pas inutile de rappeler que cette convention, qui ne date pas
de l’année en cours, avait été réalisée lors du mandat ministériel de Mehdi
Houas et ce serait son succès qui aurait encouragé les ministres du Transport et
du Tourisme du gouvernement actuel de la reprendre pour la saison touristique en
cours. «Nous espérons bien entendu que nous n’userons pas des fonds prévus à cet
effet, mais nous estimons, à toutes fins utiles, impératif de rassurer nos
partenaires internationaux», a déclaré le ministre du
Tourisme et de l’Artisanat
lors de la signature de la convention au siège de son ministère. Cette aide est
toutefois limitée dans le temps. Elle démarre le 1er mars et prend fin le 31 mai
de l’année en cours.
Par ailleurs, Abdelkrim Harouni, ministre du Transport, a pour sa part affirmé
la volonté de l’Etat de conquérir de nouveaux marchés et a annoncé la relance
des négociations pour finaliser les accords avec l’Europe concernant l’Open sky:
«Nous avons confiance en nos compagnies aériennes et nous comptons nous investir
sérieusement dans l’amélioration de la flotte Tunisair et l’amélioration de la
formation et de la qualité des services dispensés au niveau de l’aérien. Nous
pensons être assez compétitifs et pouvoir gagner sans risques le pari de l’Open sky».
33.000 touristes qui ne comptaient pas passer leurs vacances en Tunisie y ont
séjourné l’année dernière des suites de la signature de la convention.
Reste que l’image de la Tunisie à l’international et surtout celle sécuritaire
sont déterminantes dans l’encouragement des touristes à venir y passer leurs
vacances. Car, aux dernières nouvelles, nous avons entendu dire qu’un homme
d’affaires sfaxien chercherait à importer du bambou d’Asie pour y séparer les
plages hommes/femmes. Si cela se vérifiait, quelle serait la prochaine
convention pour inciter les touristes habitués à l’ouverture de la Tunisie à ce
nouvel état d’esprit?