Des experts en ressources hydrauliques ont recommandé d’adopter, dans le cadre du code des eaux, de nouvelles mesures efficientes afin de lutter contre la «surexploitation» des ressources hydrauliques en Tunisie, et ce lors d’une journée d’information sur «l’examen de la révision du code tunisien des eaux» organisée à Tunis, mardi 6 mars 2012 par la Direction générale des ressources hydrauliques relevant du ministère de l’Agriculture.
Les participants à cette manifestation estiment que la version actuelle du code tunisien des eaux comporte plusieurs «lacunes» qui entravent «l’application des lois, la répression des contrevenants et la maîtrise de l’exploitation des ressources hydrauliques». De ce fait, selon eux, il est nécessaire de maîtriser la demande, “de mettre en place une politique de gestion durable des différentes ressources hydrauliques traditionnelles (eaux pluviales…) et non traditionnelles (eaux usées traitées…)”.
Habib Jemli, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, a souligné que les ressources hydrauliques «restent restreintes en dépit des réalisations en termes de mobilisation et de gestion». la part de chaque Tunisien en eau ne dépasse pas les 500 mètres cubes par an et les prévisions tablent sur une réduction de cette part (-350m3), au cours de la prochaine décennie, avec l’augmentation du nombre d’habitants.
A noter que les ressources hydrauliques de la Tunisie sont estimées à 4.875 millions de m3 par an (2.700 de m3 des eaux de surface, 2.175 de m3 eaux profondes et 610 millions de m3 eaux profondes non renouvelées). Les ressources mobilisables sont estimées à 4.675 millions de m3. Le volume de l’exploitation des eaux profondes est estimé à plus de 2.080 millions de m3 par an, soit 96%.
WMC/TAP