Tunisie – FEMIP : Des projets et des perspectives

femip-philippedefontaine-080312.jpgAu cours de la conférence de presse organisée, le 8 mars 2012, en marge de la 10ème Conférence de la Facilité euro-méditerranéenne de l’investissement et du partenariat (FEMIP), Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne de l’investissement (BEI) a affirmé que la banque a décidé de faire confiance à ces partenaires financiers en Tunisie, dans le but de faciliter l’octroi des crédits aux entrepreneurs.

«Auparavant, nos six partenaires traitaient les dossiers mais devaient avoir l’approbation du représentant de la BEI en Tunisie. Ce qui prenait beaucoup de temps pour l’entrepreneur. Nous avons décidé de lever cette contrainte et permettre à nos partenaires d’allouer les crédits et de prendre les risques», indique-t-il.

La Conférence du FEMIP a été une occasion pour l’annonce de plusieurs projets, tels que la plateforme logistique euro-méditerranéenne et le centre technique d’appui aux micro, moyennes et petites entreprises. Mais il y a d’autres projets qui sont en gestation. M. De Fontaine Vive souligne que la coopération espagnole propose son assistance pour la gestion des fonds à capital-risque pour le développement de projets concrets en Tunisie. 

Au niveau de la micro-finance, la BEI compte octroyer deux millions de dinars à l’association Enda Interarabe. «En Tunisie, il est possible d’avoir quatre à cinq institutions comme Enda. Il est crucial d’apporter des réponses tangibles pour le développement des micro-crédits», explique M. De Fontaine Vive.

A souligner que la micro-finance présente un grand potentiel pour lutter contre le chômage. En Tunisie, ce potentiel s’élève à un million de personnes. «La micro-finance consolide l’emploi. Les banques ont exclu les pauvres, il ne reste que les associations de micro-crédit pour pallier à cette problématique», précise Asma Ben Hmida, directrice d’Enda. Mais elle ne semble pas aussi optimiste, indiquant que les perturbations qu’a connues le pays depuis l’année dernière a touché plus les pauvres et les institutions de micro-finances.

Mme Ben Hmida évoque notamment des difficultés liées à l’absence de la micro-assurance, et propose aussi l’établissement d’une centrale de risque qui pourrait éviter le surendettement aux petits entrepreneurs.

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