Les cadres de la Direction générale du contrôle des dépenses publiques (DGCDP) souhaitent participer à la programmation des projets, lors de la préparation des budgets des structures publiques. Ils l’ont fait savoir lors d’un séminaire sur “le rôle du contrôle des dépenses publiques à la lumière des défis du budget et les paris de développement», organisé, samedi 10 mars 2012 à Tunis. Ils vont plus loin en proposant, également, d’élargir les prérogatives du contrôleur des dépenses pour les voir englober, désormais, le suivi des étapes de l’exécution des projets.
Ils estiment, en outre, impératif de mobiliser les moyens matériels et techniques nécessaires devant leur permettre de jouer pleinement leur rôle, selon les exigences de l’étape et les objectifs fixés. Ainsi, Khemais Abdelli, directeur général du contrôle des dépenses publiques, cité par la TAP, a appelé à une restructuration de ce système de contrôle et la révision de son statut pour qu’il soit au diapason des nouvelles évolutions de la Tunisie.
Par ailleurs, Kawther Naji, représentante du syndicat de base des agents et cadres du contrôle des dépenses publiques, a relevé que le budget 2012 de l’Etat sera empreint d’austérité et que le système du contrôle des dépenses publiques pourrait intervenir au préalable pour rationaliser les dépenses et contribuer, par conséquent, à instaurer la bonne gouvernance et à renforcer son rôle dans la consécration d’un système équitable et transparent, rapporte la même source.
Pour sa part, le directeur général au Comité général de l’administration du budget de l’Etat (CGABE), relevant du ministère des Finances, soulignera que le pari du gouvernement consiste à conférer plus d’efficience et de rentabilité au budget de l’Etat moyennant sa gestion par objectifs et l’enracinement des principes de la bonne gouvernance.
Zouhair Hamdi, chef de cabinet du ministre chargé de la Réforme administrative, a rappelé, de son côté, que le système du contrôle des dépenses publiques joue un rôle primordial dans la préservation des deniers publics, et qu’il est même «la soupape de sûreté du budget de l’Etat», selon la TAP.
Et pour l’histoire, sachez que le contrôle préalable des dépenses publiques en Tunisie remonte à l’année 1912, en vertu du décret du 20 mai 1912. Cette structure était chargée, pendant un siècle, de la préservation et de la rationalisation des dépenses des deniers publics, en plus de l’encadrement des différents gestionnaires publics.
Maintenant il reste à savoir si elle a réellement rempli cette mission de contrôle.