Chine : les dettes locales sont contrôlables, selon le Premier ministre

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à Pékin (Photo : Liu Jin)

[14/03/2012 10:51:43] PEKIN (AFP) Le niveau de l’endettement public en Chine, y compris au niveau local, est “contrôlable”, a déclaré mercredi le Premier ministre Wen Jiabao alors que certaines dettes des collectivités locales sont considérées par les observateurs comme difficilement remboursables.

“En 2011, les nouvelles dettes (locales) ont seulement augmenté de 300 millions de yuans” (36,2 millions d’euros), a précisé le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse à l’issue de la session anuelle du parlement.

Il a rappelé que selon un audit publié en juillet 2010, le montant des dettes locales en Chine s’élevait à 10.700 milliards de yuans (1.293 milliards d’euros), soit 22,6% du Produit intérieur brut (PIB) chinois de 2011.

Le montant des dettes contractées par les provinces et les municipalités avait fortement augmenté lorsque le gouvernement avait largement ouvert les vannes du crédit pour stimuler l’activité face à la crise financière de 2008.

Un certain nombre de ces dettes ont été contractées pour financer des infrastructures peu rentables, dont certaines à l’utilité contestée.

M. Wen a déclaré qu'”à l’avenir, les dettes des collectivités locales devront être inscrites au budget et au bilan des finances publiques, et être soumises à la surveillance des parlements locaux”.

“Quant aux projets d’utilité publique, leur remboursement relève de la responsabilité du gouvernement central et des collectivités locales”, a encore dit le Premier ministre.

Le remboursement des dettes locales est rendu plus difficile par la baisse des prix depuis l’automne sur le marché immobilier chinois, car les prêts des municipalités sont souvent gagés sur des ventes de terrain.

D’éventuels défauts de paiement des collectivités locales fragiliseraient le système bancaire chinois.

Mais l’endettement public –central et local– de la Chine reste limité à 68% de son PIB, d’après une étude de la banque Standard Chartered à Hong Kong, ce qui reste inférieur à celui de la France (85%).