Une des caractéristiques principales de nos villes, c’est la saleté. Il faut se
l’avouer, grève des agents municipaux ou pas. Cela me cause un malaise qui tend
à devenir habituel, faisant partie du quotidien. Et je ne voudrais pas que cela
fasse partie du quotidien, du normal ou ordinaire…
J’écris alors ce papier, pour rappeler aux intéressés, cette piste de
développement qui est le
recyclage des déchets. Une piste vers un nouveau modèle
économique, et un gisement formidable de possibilités de nouveaux produits, et
donc de métiers.
Qu’est-ce que le développement durable?
Comme de plus en plus de personnes aujourd’hui, je n’adhère pas beaucoup au
modèle de développement suivi par les anciennes grandes puissances, qui épuise
les ressources de la planète et qui, peut-être, va bientôt causer la fin/faim de
l’espèce…
Personne n’ignore aujourd’hui les ressorts de la surexploitation des ressources
de la Terre, de la pollution, d’où dérèglement de nombre d’écosystèmes, fonte de
la calotte glacière, réchauffement climatique, et j’en passe. Personne, mis à
part quelques sceptiques. Les preuves sont plus que parlantes.
Le développement durable est le nom d’une économie différente. Une économie plus
responsable, vis-à-vis des moyens dont nous disposons aujourd’hui: les
ressources -rares- de la planète terre en général. Avec une utilisation plus
responsable et plus mesurée des ressources non renouvelables et même celles
renouvelables, cette économie peut avoir de l’avenir, et en donner aux
générations futures, celles de nos enfants.
Un choix stratégique
Les choix stratégiques dont nous disposons pour notre économie ne sont pas très
nombreux. Il y en a, par ailleurs, qui s’imposent d’eux-mêmes: le développement
durable en fait partie. Et ce pour deux raisons: l’ère du temps d’abord, puisque
le consommateur (du marché mondial) aujourd’hui demande une offre de ce type.
Nos capacités ensuite, car nous sommes parfaitement capables d’offrir du
«durable»… Le
développement durable pourrait même être notre unique chance.
Le durable, sur le plan stratégique, c’est un extraordinaire argument marketing,
pour pénétrer des grands marchés, et se faire une bonne image. Et quand je dis
image, je ne pense pas aux éventuelles stratégies volteface des multinationales,
qui investissent des milliards dans l’image, et dans le même temps polluent et
engendrent des pertes incalculables, que ce soit pour l’homme ou la terre. Je
parle plutôt de la valeur authentique d’un produit, qui serait fait dans la
philosophie du durable.
Nouveaux produits, nouveaux métiers?
Comment produire dans le durable? Quels nouveaux métiers cela pourrait-il
donner? Mises à part les grandes options du solaire, ou du bio… Que peut-on bien
fabriquer avec des déchets par exemple? C’est la question que vous vous posez
peut-être… Et bien, énormément de choses. Et dans tous les domaines ou presque.
Aujourd’hui la tendance -mondiale- est confirmée, c’est à la mode de faire du
nouveau, avec de l’ancien. Cela va de la déco, meuble et ameublement, à
l’univers de la cuisine, vaisselle et meubles, et même jusqu’au prêt à porter et
accessoires en tout genre. Allez dans les foires internationales, vous verrez
des sacs à main, des petites poupées, ou des tables basses… qui se vendent à des
centaines d’euros l’unité, non pas parce que c’est de la marque, mais parce que
c’est du recyclé!
C’est des canettes de sodas vides découpés en morceaux et tissés, c’est des
déchets en plastic transformés et retravaillés, c’est du papier et du carton
recyclé, etc. Le marketing est une affaire de mots. Et la valeur ajoutée d’un
produit ne provient plus, comme avant, de sa valeur tout juste utilitaire, mais
de sa valeur symbolique.
Nous manquons juste de créativité et d’idées, rien que cela. Mais avec toute la
poubelle –excusez-moi je veux dire déchets- qui jonche(nt) dans nos rues, on
peut faire beaucoup de choses! Faut-il d’abord commencer par trier nos déchets…