La situation est encore “fragile” en zone euro, selon le chef économiste de la BCE

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économiste de la Banque centrale européenne (BCE), le 15 février 2012 à Francfort (Photo : Ralph Orlowski)

[17/03/2012 15:58:33] PARIS (AFP) Peter Praet, chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), a estimé dans un entretien au journal Le Monde que la situation en zone euro restait “fragile” et appelé les gouvernements et les banques à poursuivre les efforts pour restaurer la confiance.

“La situation reste fragile. La balle est désormais dans le camp des gouvernements et des banques; à eux de continuer les efforts qu’ils ont entrepris et de respecter les engagements pris”, a-t-il dit dans l’édition du Monde de dimanche-lundi.

Depuis l’injection de quelque 1.000 milliards d’euros dans le circuit financier européen grâce aux prêts illimités de la BCE et la signature de l’accord sur la restructuration de la dette grecque, la situation s’est quelque peu apaisée dans la zone euro. Mais pour le chef économiste cela ne suffit pas.

“Cet octroi de liquidités a donné du temps mais il ne résout pas tous les problèmes”, a souligné M. Praet, appelant les gouvernements à poursuivre “la remise en ordre des finances publiques et l’amélioration de la compétitivité”.

Quant aux banques qui ont évité une crise, “il est important d’être vigilant, de vérifier que grâce aux liquidités de la BCE, les banques ne s’installent pas dans un trop grand confort”, a-t-il averti.

Interrogé sur une éventuelle remontée de l’inflation au-delà du seuil des 2%, niveau fixé dans le mandat de la BCE, M. Praet a souligné que l’institution de Francfort doit respecter “une stabilité des prix +à moyen terme+” et a indiqué ne voir “aucun lien mécanique entre les prêts à trois ans (de la BCE) et l’inflation”.

En février selon les statistiques officielles, l’inflation en zone euro a atteint 2,7% sur un an et dépassé pour le 15e mois consécutif l’objectif de 2% visé par la BCE.