Le Fonds de soutien de la zone euro réussit à lever 1,5 milliard d’euros

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érant à Paris (Photo : Eric Piermont)

[19/03/2012 16:14:58] BRUXELLES (AFP) Le Fonds de soutien de la zone euro (FESF) a levé lundi 1,5 milliard d’euros en émettant pour la première fois des obligations à 20 ans, une opération qui était considérée comme un test pour les marchés.

“La première émission du FESF sur une maturité à 20 ans a rencontré une forte demande avec quelque 4,8 milliards d’euros d’ordres reçus dans le monde”, indique le Fonds de soutien dans un communiqué.

L’opération a été réalisée à un taux de 3,956%, soit à 115 points de base au-dessus du taux sans risque de même échéance (“mid-swap”), indique le FESF qui avait mandaté les banques BNP Paribas, Commerzbank et DZ Bank.

Le numéro deux du FESF, Christophe Frankel, s’est dit “ravi de voir un tel appétit des investisseurs pour une émission à 20 ans”, la plus longue maturité pour une émission du fonds. Le FESF avait jusqu’alors réalisé des émissions de dette à 3, 5 et 10 ans ainsi qu’un programme d’émissions à très court terme.

Cette opération était vue comme un test pour les marchés, sachant que le FESF a perdu son triple A dans la foulée de la France et de l’Autriche. L’agence Standard & Poor’s a depuis abaissé à “négative” la perspective du FESF.

En fin de semaine dernière, le FESF avait indiqué prévoir prochainement de lancer son tout premier emprunt à très long terme, à 20 ou 30 ans, signe d’une confiance retrouvée des investisseurs dans l’Union monétaire.

Le président du FESF, Klaus Regling, avait indiqué que cette levée de fonds serait limitée à entre 1 et 1,5 milliard d’euros.

“Ce sera le premier du genre” pour le dispositif de secours de la zone euro, a-t-il dit. Le FESF emprunte sur les marchés de l’argent à des taux faibles grâce à des garanties apportées par les Etats de l’Union monétaire et le reverse à des conditions avantageuses aux gouvernements qui ne peuvent plus emprunter seuls à des taux raisonnables en raison de leurs difficultés budgétaires.

Trois pays sont dans ce cas, la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Dans ce cas précis, le FESF n’a pas précisé quels pays seraient bénéficiaires de l’opération.