Compagnies aériennes : l’Iata révise à nouveau à la baisse les bénéfices attendus en 2012

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à genève (Photo : Fabrice Coffrini)

[20/03/2012 10:46:24] GENEVE (AFP) L’association internationale des transports aériens (Iata), qui regroupe toutes les compagnies aériennes, a une nouvelle fois révisé à la baisse mardi ses prévisions de bénéfices pour 2012 à cause de la hausse du prix du pétrole, selon un communiqué.

Pour 2012, l’Association internationale du transport aérien (Iata) s’attend désormais à des bénéfices de 3 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros), contre 3,5 milliards estimés en décembre dernier.

En revanche, l’association a relevé ses prévisions de résultats pour 2011, avec 7,9 milliards de dollars escomptés contre 6,9 milliards précédemment prévus.

Concernant le pétrole, l’Iata a indiqué qu’en décembre, la profession tablait encore sur un prix de 99 dollars le baril en 2012. Actuellement, le prix moyen du baril tourne cependant autour de 120 dollars et l’on s’attend à un prix moyen désormais pour l’année de 115 dollars.

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éroport de Genève, le 20 mars 2012 (Photo : Fabrice Coffrini)

“Cette hausse du prix du pétrole va faire augmenter de 34% les coûts de fonctionnement des compagnies et la facture pétrolière devrait s’élever pour toute l’année à 213 milliards de dollars”, a ajouté l’Iata.

“Des tensions politiques dans la région du Golfe augmentent le risque de voir des prix pétroliers encore plus élevés et auraient pour conséquence de faire plonger les compagnies aériennes dans le rouge”, a averti l’organisation.

Des compagnies aériennes dans le monde “pourraient faire faillite”, si le prix du baril de pétrole atteignait 150 dollars, a déclaré Tony Tyler, directeur général de l’Iata.

L’Europe est la région qui souffrirait le plus, a ajouté M. Tyler au cours d’une conférence de presse, en précisant cependant que toutes les régions du monde seraient touchées dans un tel scénario, avec des pertes attendues pour toute la profession de 5 milliards de dollars.

Selon l’association, le principal risque en décembre 2011 était la crise de la dette en Europe. “Ce risque n’est plus sur la table aujourd’hui”, a indiqué l’Iata, ajoutant que le prix du pétrole avait pris le relais.