La Grèce a reçu sa perfusion UE-FMI pour éviter la faillite

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Des euros (Photo : Philippe Huguen)

[20/03/2012 16:48:13] ATHENES (AFP) La Grèce a reçu mardi un premier versement de prêts de 7,5 milliards d’euros du nouveau plan de renflouement mis au point par ses créanciers de l’UE et du FMI pour lui éviter la faillite, a indiqué une source du ministère des Finances.

La somme, 5,9 milliards versés par la zone euro et 1,6 par le Fonds monétaire international, “ira à la couverture des obligations” contractées par le pays surendetté, a ajouté cette source, sans toutefois en préciser la répartition.

Avant l’opération d’échange de dette, préalable à l’octroi de ces fonds, le pays était menacé de cessation de paiement à l’échéance ce mardi d’obligations pour un montant de 14,4 milliards d’euros, qu’il n’aurait pas été en mesure de rembourser.

Cet argent a été débloqué après le feu vert de la zone euro et du FMI au lancement du deuxième plan de renflouement du pays, d’un montant total de 148 milliards d’euros (130 de l’UE et 18 du FMI) jusqu’en 2015, en échange d’un durcissement des mesures de rigueur et de dérégulation imposées depuis 2010.

Les 5,9 milliards européens proviennent d’une première tranche de 39,4 milliards d’euros que la zone euro a débloquée la semaine dernière pour couvrir les besoins financiers du pays jusqu’à fin juin et servir à la recapitalisation des banques grecques.

Le FMI a de son côté avalisé mi-mars l’attribution au pays d’une nouvelle ligne de crédit globale de 18 milliards, sans préciser toutefois les étapes de son déboursement d’ici 2015.

Ces prêts s’ajoutent à une première perfusion de 110 milliards d’euros consentie en 2010, et à l’effacement de quelque 107 milliards de créances publiques détenues par les prêteurs privés de la Grèce, via un échange d’obligations, dont l’essentiel a été conclu le 12 mars.

Le parlement grec a par ailleurs ouvert en fin d’après-midi une séance consacrée à la ratification de l’accord de prêt entre Athènes et la zone euro, qui a reçu la semaine dernière l’aval du gouvernement transitoire de coalition de Lucas Papademos.

Cette ratification, prévue tard dans la nuit, est considérée comme une formalité au vu de la confortable majorité dont dispose au parlement l’alliance gouvernementale, qui réunit socialistes et conservateurs grecs.