à Paris (Photo : Stephane de Sakutin) |
[21/03/2012 08:52:11] PARIS (AFP) Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), propose la mise en place d’un “référent national” pour mieux coordonner la protection des mineurs de plus en plus sollicités dans le secteur de l’audiovisuel et d’internet, dans un rapport remis mercredi.
Le CSA évoque “un risque accru d’exposition des mineurs à des contenus choquants” tels que les vidéos pornographiques, dans ce rapport remis à Claude Greff, la secrétaire d’Etat chargée de la famille.
Ce risque est lié notamment à “l’usage généralisé d’internet”.
En France, l’âge moyen pour la première navigation sur le web est de 9 ans et 87% des enfants de 9 à 16 ans utilisent internet, selon l’enquête EU kids online citée par le rapport.
Mais les auteurs du rapport relèvent également que les évolutions technologiques, qui vont “dans le sens d’une convergence des médias”, permettent “l’accès à différents types de contenus à partir d’un même récepteur (téléviseur, téléphone portable, ordinateur), fixe ou mobile, connecté à internet”.
A ce titre, l’offre de télévision connectée “pourrait d’ailleurs attirer les jeunes puisque parallèlement à la présence croissante de ces derniers sur internet, leur temps passé devant la télévision continue de progresser”.
Le rapport note également que les logiciels de contrôle parental “sont toujours peu utilisés”.
Et “le dispositif français de protection du jeune public est encore largement segmenté par support”, ce qui conduit à “une faible compréhension” de ce dispositif.
Dès lors, “l’évolution des usages et des technologies vers une convergence des médias appelle une meilleure coordination entre les actions mises en oeuvre dans le secteur audiovisuel et sur internet”.
Le CSA propose dans ce but l’instauration d’un “référent institutionnel national pour la protection des mineurs”.
Il sera notamment en charge d’établir “des axes d’actions communs entre l’audiovisuel et internet”, de coordonner des actions relatives aux systèmes de filtrage sur les différents supports, et de poursuivre la coopération européenne et internationale.
Le conseil suggère également la mise en place d’un référent pour l’éducation aux médias, chargé de mettre en oeuvre un projet global avec la définition d’orientations générales et de développer la sensibilisation des familles, notamment par “l’accroissement de l’offre de contenus d’éducation aux médias des chaînes publiques et privées, sur tous leurs supports”.