és des usines du groupe de spiritueux Belvédère, manifestent, le 14 février 2011, devant le Palais de justice de Dijon. (Photo : Jeff Pachoud) |
[21/03/2012 14:52:33] DIJON (AFP) Le groupe de spiritueux Belvédère, en cessation de paiements, a été placé en redressement judiciaire à sa demande par le tribunal de commerce de Dijon, a-t-on appris mercredi auprès de la direction.
“Le tribunal de Commerce de Dijon a pris acte de la déclaration de cessation des paiements du Groupe Belvédère et accordé mardi une mesure de redressement judiciaire en désignant Maître Frédéric Abitbol en qualité d’administrateur”, indique le groupe dans un communiqué mis en ligne sur son site.
Les mandataires judiciaires, Philippe Maître et Jean-Claude Pierrel, “ont été désignés représentants des créanciers”, ajoute le groupe, soulignant que “la société maintient son objectif de se désendetter et de rembourser ses créanciers”.
Le 8 mars dernier, la cour d’appel de Nîmes avait annulé la procédure de sauvegarde de Belvédère, amenant la société à “demander une procédure de redressement judiciaire le plus rapidement possible”.
Les magistrats nîmois, saisis par le parquet, avaient en effet infirmé la décision du tribunal de commerce de Nîmes du 1er juillet 2011, qui avait étendu à Belvédère une procédure de sauvegarde ouverte pour une de ses filiales, la maison de vins Moncigale, basée à Beaucaire (Gard).
Le parquet contestait l’argument de la confusion de patrimoine entre les sociétés.
En juin 2011, la cour d’appel de Dijon avait mis fin à une première procédure de sauvegarde obtenue par Belvédère en 2008, jugeant que le groupe n’avait pas respecté ses engagements en matière de cession d’actifs pour rembourser sa dette à ses créanciers.
Un conflit oppose depuis trois ans Belvédère à ses créanciers, qui l’accusent de s’être surendetté en 2006 pour acheter les liqueurs Marie Brizard et de sacrifier désormais ses filiales pour sauver la holding.
Le groupe, propriétaire de la vodka Sobieski et du whisky William Peel, emploie 3.650 personnes dont 750 en France.
Il a cumulé plus de 300 millions d’euros de pertes nettes depuis 2008 et accuse une dette de plus de 600 M EUR. Son PDG, Jacques Rouvroy, a démissionné en octobre et a été remplacé par le directeur général, Krzysztof Trylinski.