Des groupes de diplômés des universités sans emploi ont observé, mercredi 21 mars, des sit-in devant les bureaux et les directions régionales de l’emploi, pour réclamer la création d’un fonds national de compensation de chômage.
Le coordinateur national de l’Union des diplômés sans emploi, Salem Ayari, déclare à la TAP que ce fonds serait destiné à soutenir les projets des jeunes promoteurs et à octroyer des allocations aux demandeurs d’emploi. Les allocations seront versées aux ayants-droit dans le cadre des programmes du fonds.
M. Ayari a qualifié de contraignants certains mécanismes qui exigent du demandeur d’emploi des heures de travail fixes difficiles à effectuer dans les régions intérieures.
L’Union considère qu’il aurait été plus judicieux d’investir le montant dédié au programme Amal de recherche active d’emploi, soit 600 millions de dinars, dans la création de postes d’emploi permanents.
Le mouvement de protestation est organisé à l’appel du bureau national de l’Union lors de sa réunion du samedi 17 mars 2012 et qui estime qu’aucun progrès n’a été réalisé dans le traitement du dossier de l’emploi. Le gouvernement fait peu de cas des propositions présentées par l’Union, en ce qui concerne les critères de recrutement dans la fonction publique, l’implication du secteur privé dans la création d’emplois et l’encouragement des jeunes promoteurs, a-t-il déploré.
Par ailleurs, il a indiqué qu’un grand rassemblement des chômeurs des différentes régions aura lieu le 7 avril 2012, à Tunis, en cas de non satisfaction des revendications. Des mouvements similaires ont eu lieu à Jendouba, au Kef, Gafsa, Médenine et Sfax. Ils interviennent au moment où le débat sur l’efficacité du programme Amal pour la recherche active d’emploi est lancé.
WMC/TAP
