ège du groupe à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[22/03/2012 03:54:33] TOKYO (AFP) Le géant japonais de l’électronique Sony a annoncé jeudi qu’il allait céder son activité chimique dans le cadre de ses efforts de restructuration, alors que le groupe s’attend à subir de lourdes pertes lors de l’année budgétaire 2011-2012.
Sony a expliqué avoir conclu un protocole d’accord avec la Banque de Développement du Japon (BDJ) pour lui vendre sa filiale Sony Chemical & Information Device (SCID), active dans les matériaux adhésifs, optiques et les aimants et employant près de 3.000 personnes.
Le prix de la vente n’a pas été communiqué.
Sony et la BDJ espèrent signer définitivement d’ici fin mai 2012 et réaliser le transfert pendant le dernier trimestre calendaire 2012, a précisé le groupe d’électronique dans un communiqué.
“Sony se concentre sur la restructuration de son activité et estime que cette transaction représente la meilleure solution pour Sony, la BDJ et les activités chimiques elles-mêmes”, a souligné l’entreprise en proie à des difficultés.
Le géant nippon a souligné que les produits fabriqués par sa filiale SCID disposaient d’un “fort potentiel de croissance, au vu de la demande croissance en matériel adhésif et optique pour les smartphones et les tablettes multimédias”, mais a néanmoins décidé de s’en séparer pour reconcentrer son activité.
Sony a assuré que la BDJ, une institution semi-publique aidant les entreprises nipponnes de domaines stratégiques à doper leur potentiel de croissance, était l’acquéreur idéal pour permettre le développement des activités de SCID.
Cette filiale, qui dispose d’usines au Japon, aux Etats-Unis, en Europe et en Chine, a réalisé un chiffre d’affaires de 111 milliards de yens (1 milliard d’euros) lors de l’année budgétaire 2010-2011.
Sony a terminé les trois premiers trimestres de l’exercice d’avril 2011 à mars 2012 sur une importante perte nette, à cause de méventes, des effets de changes dus au renchérissement du yen, de la concurrence et de facteurs exceptionnels comme les désastres au Japon et en Thaïlande.
Il s’attend à terminer l’année budgétaire, bouclée au 31 mars, sur une perte nette de 220 milliards de yens (2 milliards d’euros au taux de change actuel).
Son prochain PDG, le Japonais Kazuo Hirai qui va remplacer l’Américain Howard Stringer à partir d’avril, a promis de restructurer l’entreprise et notamment de rendre rentable en deux ans son activité centrale de télévisions, aujourd’hui notoirement déficitaire.