Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) réuni, mercredi 16 mars 2012, a examiné l’évolution de la conjoncture économique et financière nationale. Il note que l’amélioration de certain nombre d’indicateurs de l’activité économique se poursuit, comparativement à 2010 et 2011, selon un communiqué.
C’est le cas notamment de la hausse de la production et des exportations du secteur des industries manufacturières, de l’accroissement des entrées et recettes en devises, de la hausse des importations des biens d’équipement, des matières premières et demi-produits.
Un bémol cependant, souligne le communiqué de la BCT: “l’accroissement à un rythme accéléré des importations au terme du mois de février 2012 a entraîné un élargissement du déficit de la balance des paiements courants qui a atteint 1,5% du PIB“, ce qui a engendré une baisse des avoirs nets en devises, revenant à 10.246 MDT ou l’équivalent de 106 jours d’importation contre 113 jours à fin décembre 2011.
Sur le plan monétaire et toujours selon le même document, l’intervention de la BCT a baissé durant la première moitié du mois de mars 2012 portant sur une injection moyenne de liquidité sur le marché de 3.729 MDT contre 3.917 MDT en février.
Le taux d’intérêt moyen s’est élevé au cours de cette période à 3,51% contre 3,42% pour le mois de février.
Quant au taux d’inflation, il a atteint 5,4% durant les deux premiers mois de 2012, contre 3,2% au cours de la même période de 2011. Cette hausse est notamment imputée à la persistance des pressions sur les prix de certains produits alimentaires frais. Le taux d’inflation hors produits alimentaires s’étant maintenu au niveau de 4,1% pour le deuxième mois consécutif, indique le communiqué de la BCT.
A la lumière de ces évolutions, le conseil d’administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie, recommandant de suivre de près l’évolution de l’inflation et d’œuvrer à en maîtriser les facteurs sous-jacents.
L’institut d’émission a préconisé également de soutenir le secteur bancaire en vue de poursuivre le financement de l’activité économique.