Au cours d’une rencontre organisée ce jeudi 22 mars 2012 par le Centre international des technologies de l’environnement (CITET), en collaboration avec l’Institut Espagnol en Tunisie “Cervantes”, Amel Jrad, sa directrice générale, a souligné que le potentiel énergétique en Tunisie important, mais le nombre de projets implantés demeure limité.
De ce fait, Mme Jrad estime impératif de créer er développer de nouveaux projets dans le secteur de l’énergie renouvelable capables de diversifier les ressources énergétiques, mais qui respecte l’environnement.
Dans cette optique, Carlos Varona Narvion, directeur général de “Cervantes”, a affirmé que “l’Espagne est disposée à coopérer avec la Tunisie dans ce domaine”, et rappelant par ailleurs que “les énergies fossiles ne vivront pas plus de 40 ans, d’où la nécessité d’investir dans des énergies de substitution”. Avant d’ajouter: “Ceci est aussi recommandé par l’ONU, qui prévoit, à l’horizon 2050, une importante production d’énergie renouvelable, en vue de satisfaire 80% des besoins de la communauté internationale”.
Pour sa part, Pedro Gomez Romero, chercheur au Conseil supérieur des recherches scientifiques espagnol (CSIC), par rapport au 20ème siècle, la consommation en énergie sera multipliée durant ce siècle, passant de 12 tonnes watt (TW) à plus de 28 TW. Ce qui nécessite la conception d’un nouveau modèle énergétique qui repose de plus en plus sur les énergies vertes (énergie solaire, éolienne, hydroélectrique) au détriment des combustibles fossiles (énergies primaires).
Il faut donc identifier des alternatives au pétrole, au gaz naturel et au charbon dans la perspective d’édifier une économie verte et favoriser un développement durable.
Même son de cloche de la part de Victor Orera, également chercheur au CSIC, pour qui la mise en place d’un nouveau modèle énergétique nécessite obligatoirement une révolution scientifique et technologique, notamment en matière de stockage de l’énergie, ainsi que la vulgarisation de la consommation rationnelle de l’énergie.
Quid de la législation en la matière? C’est Abdessalem El Khazen, ingénieur au sein de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), qui s’est chargé d’y répondre. Pour ce faire, il a passé en revue le cadre juridique mis en place en Tunisie (la Loi de février 2009), lequel favorise la promotion de la production de l’électricité par les particuliers (bâtiments solaires) et par les établissement exerçant dans le domaine industriel, agricole et tertiaire. Mais c’est théorique, car selon une interview à paraître prochaînement sur WMC, la directrice de l’ANME considère que la législation en matière de production et de vente de l’énergie verte n’est pas claire.